Les deux incendies de Gironde "désormais fixés"
Les deux incendies qui ont ravagé 20.800 hectares de forêts de pins pendant 12 jours en Gironde, entraînant l'évacuation de quelque 36.000 personnes, sont désormais "fixés".
"Après douze jours de lutte acharnée" contre les incendies, "je suis en mesure de vous annoncer que le feu de Landiras est désormais fixé", a annoncé lundi la préfète de Gironde et Nouvelle-Aquitaine devant la presse.
Tous les habitants qui avaient dû fuir les villages autour de cet incendie, survenu à quelque 40 km au sud de Bordeaux, "vont pouvoir regagner leur domicile", a ajouté Fabienne Buccio.
Le second incendie qui a également frappé la Gironde le 12 juillet, à La Teste-de-Buch sur le bassin d'Arcachon, ravageant 7.000 hectares de forêt, avait déjà été déclaré "fixé" samedi par la préfecture.
Elle a détaillé un premier bilan de ces incendies: "Jusqu'à 3.000 sapeurs pompiers de Gironde et 1.200 sapeurs-pompiers venus de 60 départements ont été mobilisés".
- "Plusieurs semaines" -
"Dès le premier jour, nous avons disposé de moyens aériens. Deux à huit bombardiers d'eau, Canadairs ou Dash, deux hélicoptères bombardiers d'eau et un hélicoptère du Sdis et un soutien de l'armée pour la surveillance des feux", a-t-elle ajouté. "1.200 pompiers étaient encore mobilisés hier (dimanche)".
La préfète a rappelé combien "il a fallu faire preuve d'imagination (...) en réalisant des travaux titanesques et inédits de pare-feux et zone de replis", "131 km de travaux ont été réalisés sur 152 km prévus. Les travaux sont toujours en cours".
Mme Buccio a indiqué que 25 blessés pompiers avaient été blessés "heureusement légèrement".
"Le bilan est positif car il n'y a eu aucune victime" dans la population, "il y a eu cinq habitations détruites sur les près de 2.800 exposées", a ajouté la préfète qui va "réunir les services de l'Etat pour préparer la sortie de crise économique, pour évaluer les impacts et identifier les besoins".
Le patron des pompiers de Gironde (Sdis 33), Marc Vermeulen, a pour sa part précisé qu'il fallait "d'abord passer maître des feux, raisonnablement cette semaine. Mais pour l'extinction proprement dite, cela peut prendre plusieurs semaines et cela dépendra aussi des conditions météo".
D'après les pompiers, un incendie est "fixé" quand ils pensent qu'il ne progressera plus. Il est ensuite "maîtrisé", puis "éteint" et doit ensuite être "surveillé".
Sur ces deux feux, M. Vermeulen a précisé que se tenaient toujours "trois colonnes de renforts extra départementaux" ainsi que "des moyens aériens : deux hélicoptères d'attaque et deux Canadair."
M. Vermeulen a également salué "l'effort national et l'ampleur de l'aide dont les sapeurs-pompiers ont bénéficié", cela montre "que "le mécanisme de sécurité civile française est capable de répondre à ces situations hors normes."
Les 20.800 hectares ravagés pendant 12 jours représentent deux fois la superficie de Paris intra muros.
(L.Kaufmann--BBZ)