Biathlon: les Bleus vont respirer à Anterselva un air déjà olympique
En grimpant à 1.600 m d'altitude pour l'étape de Coupe du monde d'Anterselva (Italie), à partir de jeudi, l'équipe de France se rapproche aussi des Jeux olympiques 2026, dont les épreuves de biathlon auront lieu dans un an sur ce site spectaculaire et exigeant.
Il y a ceux qui, en habitués du circuit, ont déjà leurs repères à Anterselva, ou Antholz en allemand, dans ce Haut-Adige aux confins de l'Autriche, et ne pensent pas vraiment aux JO-2026.
"Ça me paraît encore super loin. Il y a tellement de choses qui peuvent encore se passer jusqu'aux Jeux. Je veux juste faire Antholz 2025, retrouver mon biathlon là-bas, c'est une piste que je connais par coeur", balaye Julia Simon qui a reculé à la 6e place mondiale après un début 2025 inquiétant.
Il y a ceux, moins expérimentés, comme Eric Perrot, qui considère cette semaine comme un rendez-vous important sur le route des JO.
"A Antholz, ça sera la dernière vraie prise de repères avant les Jeux et surtout la meilleure façon de le faire parce que ça sera des courses exactement comme il y aura un an plus tard pour les Jeux olympiques", insiste le 4e mondial qui dispute à 23 ans seulement sa deuxième saison complète en Coupe du monde.
- "Les Jeux en tête" -
Et il y a Simon Fourcade. Le patron de l'équipe masculine, comme les autres membres du staff français, a endossé une double casquette depuis son arrivée à Anterselva, en préparant les courses à venir et en réglant notamment des questions logistiques pour les JO-2026.
"On pense d'abord à la Coupe du monde et aux Mondiaux dans deux semaines, avant de penser aux Jeux, mais on a aussi en tête les Jeux", résume-t-il.
L'étape italienne, sixième de la saison, est en effet la dernière avant les Mondiaux-2025 de Lenzerheide, en Suisse (12-23 février).
Elle peut permettre à l'équipe masculine - au moins un podium dans les courses individuelles à chaque étape - de réussir une impressionnante et inédite passe de quatre en relais samedi.
Côté féminin, si Lou Jeanmonnot est repassée à la 2e place du général, les deux autres leaders Julia Simon et Justine Braisaz Bouchet sont en difficulté.
Au-delà de ces objectifs à court-terme, il y a donc les JO-2026 en arrière plan.
- Stade en configuration olympique -
"On commence à prévoir avec l'hôtel le nombre de chambres nécessaires, dans quelles dispositions on va pouvoir mettre les athlètes pour créer des bulles pour qu'ils n'aient pas à croiser les gens et officiels amenés à nous rendre visite", détaille Simon Fourcade.
"On a notre +sport scientist+ du centre national d'entraînement de Prémanon qui est avec nous pour faire des relevés GPS et de vitesse sur la piste pour nous aider à construire nos séances d'entraînement de l'an prochain", poursuit l'entraîneur des Bleus.
Pour les compétitions de la quinzaine olympique aussi, même si Anterselva est au calendrier de la Coupe du monde depuis 1978, un repérage est nécessaire, car son stade, la toujours bouillante Südtirol Arena, est passée après 47 millions d'euros de travaux en configuration olympique.
"Il y a un nouveau stade, avec pas mal de changements, un départ et une arrivée qui sont modifiés, l'anneau de pénalité qui n'est plus exactement au même endroit", énumère Simon Fourcade.
Quelque chose en revanche n'a pas changé, la complexité de ce site: "C'est un site qui parait facile, sans difficultés majeures, mais qui est faussement facile", résume le sextuple champion olympique Martin Fourcade.
"Ce sont des courses très exigeantes, en altitude, ce qui joue sur les organismes, sur une piste qui ne laisse pas de répit", poursuit celui qui "adorait Anterselva" mais qui ne s'y est imposé "que" trois fois sur son total de 84 victoires.
Le programme de la sixième étape de la Coupe du monde, à Anterselva/Antholz (Italie)
. Jeudi
(14h30) Sprint 7,5 km femmes
. Vendredi
(14h30)
Sprint 10 km hommes
. Samedi
(13h30) Poursuite 10 km femmes
(14h55) Relais 4x7,5 km hommes
. Dimanche
(12h05) Relais 4x6 km femmes
(14h45) Poursuite 12,5 km hommes
(E.Taylor--TAG)