L1: le Rennes de Sampaoli renoue avec la victoire et coule les Verts
Encore perfectible mais bien plus convaincant, Rennes a retrouvé le chemin de la victoire contre Saint-Etienne (5-0), pour la première du nouvel entraîneur Jorge Sampaoli à domicile, samedi, pour la 13e journée de Ligue 1.
Ce premier succès après trois défaites de rang offre un bol d'air aux Bretons provisoirement onzièmes avec 14 points, alors que les Verts, 14e avec 13 unités, vont suivre les résultats de leurs poursuivants: Nantes, 16e à trois longueurs, ainsi que Le Havre (15e) et Angers (17e) qui s'affrontent dimanche.
Il leur faudra digérer aussi cette défaite car le match aurait pu tourner tout autrement, leur attaquant Mathieu Cafaro endossant le rôle d'anti-héros.
A la 17e minute, bien lancé dans le dos de Mikail Faye, qui avait mal jugé le ballon, Cafaro a vu sa frappe percuter le poteau gauche de Steve Mandanda, battu.
Douze minutes plus tard, l'attaquant aurait pu bénéficier d'un pénalty sur une poussette de Mahamadou Nagida dans son dos mais ni l'arbitre Marc Bollengier ni la VAR n'ont trouvé à y redire.
En revanche, à la 34e, sur une frappe du milieu Jordan James, le Stéphanois n'a rien trouvé de mieux à faire que de tendre son bras gauche pour dévier le ballon qui a finalement touché l'extérieur du poteau.
Après avoir revu les images au bord du terrain, M. Bollengier a estimé que la main avait empêché un but, ajoutant un carton rouge direct pour l'apprenti-gardien de but au pénalty (36e) transformé par Arnaud Kalimuendo (1-0, 39e), qui a mis fin à deux mois de disette devant le but.
- La patte Sampaoli se fait sentir -
"Kali" s'est même offert un triplé en inscrivant les 4e et 5e buts (61e et 67e sur pen.) qui va lui faire énormément de bien.
Cette ouverture du score n'était pourtant pas imméritée.
Hormis les deux attaques de Cafaro, Saint-Etienne avait été incapable de conserver le ballon même si Rennes n'était pas très dangereux non plus.
La "patte" Sampaoli, qui a enfin pu travailler une semaine entière avec tout son effectif, s'est progressivement faite sentir.
Si le bouillonnant Argentin a vitupéré au début du match, devant son banc, contre des montées de balle trop lentes, les Rennais ont pris confiance progressivement et montré bien plus d'allant et de cohérence que dernièrement.
Ludovic Blas, resté une heure sur le banc à Lille (0-1) la semaine dernière, a retrouvé son rôle de leader offensif en doublant la mise juste avant la pause (2-0, 45+5) avant d'offrir un caviar pour la tête d'Amine Gouiri sur le 3-0 (53e).
Mais le joueur le plus surprenant a été le milieu de terrain international gallois de 20 ans, Jordan James, à qui Julien Stéphan n'a presque jamais fait confiance - 27 minutes de jeu sur les 11 premières journées -, alors qu'il a été très convaincant en seconde période à Lille et à nouveau contre Saint-Etienne.
C'est souvent lui qui a donné l'impulsion vers l'avant et, défensivement, son duo axial avec Azor Matusiwa a été aussi solide.
Pour autant, Rennes devra prendre garde à ne pas s'enflammer comme il l'avait fait après la victoire 3-0 lors de la première journée contre Lyon et confirmer lors du derby à Nantes, dimanche prochain.
(K.Jones--TAG)