Volley: Ngapeth quittera Poitiers en janvier, trois mois après son arrivée
La vedette de l'équipe de France de volley Earvin Ngapeth quittera en janvier Poitiers, son "club de coeur" où il était revenu mi-septembre après 13 ans passés à l'étranger, a annoncé vendredi le Stade Poitevin.
Ngapeth, sacré champion olympique avec les Bleus cet été pour la deuxième fois de suite, avait signé un contrat d'une saison avec cependant une clause de départ en janvier. Il l'a activée pour s'engager vraisemblablement jusqu'à la fin de la saison 2025-26 avec le club turc du Fenerbahçe, a-t-on appris de source proche du dossier.
"Malgré les efforts consentis pour tenter de prolonger cette belle histoire, Earvin a reçu une offre qu'il ne pouvait refuser", a indiqué le club.
Libre depuis la fin de son contrat avec l'Halkbank Ankara, Ngapeth s'était engagé avec le SPVB à la surprise générale le 19 septembre, en consentant à un important sacrifice financier.
"C'est le cœur lourd que je vous annonce que je ne poursuivrai pas l'aventure avec l'Alterna SPVB", a écrit le réceptionneur-attaquant de 33 ans sur son compte Instagram.
"J'ai sincèrement vécu une parenthèse d'intensité exceptionnelle à la maison, à Poitiers, dans mon club et ma ville de cœur" a-t-il ajouté.
Ngapeth pourrait retrouver dès janvier le championnat turc, l'un des meilleurs du monde.
Il retrouverait également son entraîneur la saison dernière à Ankara, le Serbe Slobodan Kovac, nommé au poste d'entraîneur du "Fener" jeudi après le mauvais début du de saison du club stambouliote, seulement neuvième du championnat de Turquie et balayé à domicile par les Italiens de Monza (3-0) lors de la dernière journée de Ligue des champions.
- "Mois exceptionnels" -
Le MVP des tournois olympiques 2021 et 2024 disputera son dernier match avec le Stade Poitevin le 27 décembre à l'Arena Futuroscope contre Tours, sa première formation chez les professionnels quittée en 2011 pour entamer un parcours de 13 ans à l'étranger, en Italie, Russie et Turquie.
Mais il n'avait jusqu'à cette saison jamais porté le maillot de Poitiers, où vit toujours sa mère et où il a effectué ses premiers smashes et ses premières manchettes, dans le sillage de son père Éric, qui a offert comme entraîneur au Stade Poitevin son premier titre de champion, en 1999.
"C'était le bon moment pour donner un bon coup de pouce à mon club, à ma ville", avait-il expliqué à l'AFP au moment de son retour.
Le retour de Ngapeth dans le championnat de France, où n'évoluait qu'un seul médaillé d'or à Paris (Nicolas Le Goff à Montpellier), avait suscité un engouement inédit.
Le diffuseur de la Ligue A, BeIN Sports, avait modifié sa programmation prévue pour retransmettre en priorité les matches de Poitiers, qui ont attiré le public en nombre. Plus de 2.200 spectateurs ont assisté aux premiers pas de Ngapeth, lors d'un match de pré-saison.
De nouveaux partenaires, pour certains inconnus du monde du volley, se sont engagés auprès du Stade Poitevin, qui a vendu sur la seule première semaine suivant l'arrivée de Ngapeth autant de maillots qu'en deux ans.
"Ces quelques mois auront été exceptionnels pour nous tous: abonnés, bénévoles, licenciés partenaires et même au-delà pour le volley français. Profitons ensemble lors des trois prochains matches à domicile et quoi qu'il advienne, l'aventure n'est pas finie", a souligné le Stade Poitevin.
Sur le plan sportif, le club, seulement 11e de la dernière saison régulière et absent des play-offs depuis 2021, a démarré la saison par trois succès et occupe actuellement la deuxième place du championnat.
"Je ne doute pas de la réussite de l'équipe cette saison et les remercie encore du fond du cœur de la confiance et du plaisir qu'il m'ont donné cette saison", a écrit Ngapeth.
(K.Jones--TAG)