La diplomatie américaine se met en ordre de marche sous Trump
Exit le climat ou la diversité: le nouveau secrétaire d'Etat américain, Marco Rubio, a fixé mercredi les lignes directrices devant désormais conduire la diplomatie américaine sous Donald Trump.
Cela marque un tournant radical par rapport à la diplomatie américaine sous l'ancien président démocrate Joe Biden et le secrétaire d'Etat Antony Blinken, qui avait notamment nommé le tout premier envoyé spécial des Etats-Unis pour les droits des personnes LGBT+ à l'étranger.
"Nous devons revenir aux fondements de la diplomatie en cessant de nous concentrer sur les causes politiques et culturelles qui sèment la discorde dans notre pays et sont profondément impopulaires à l'étranger", a déclaré Marco Rubio dans un communiqué.
"Cela nous permettra de mener une politique étrangère pragmatique en coopération avec d'autres pays afin de promouvoir nos intérêts nationaux fondamentaux", a ajouté le républicain.
Marco Rubio est le premier membre de la nouvelle administration Trump à avoir été confirmé à son poste après un vote à l'unanimité du Sénat américain lundi soir, le jour même de l'investiture de Donald Trump pour un second mandat.
Alors que Joe Biden avait fait de la lutte climatique une priorité, la nouvelle administration Trump entend se débarrasser la diplomatie des Etats-Unis des politiques climatiques.
"Nous devons tirer parti de nos atouts et abandonner les politiques climatiques qui affaiblissent l'Amérique", a indiqué Marco Rubio, en disant vouloir "utiliser la diplomatie pour aider le président Trump à tenir sa promesse d'un retour à la domination énergétique américaine".
Parmi les premières décisions du président Trump, le retrait de l'accord de Paris sur le climat.
De même, concernant l'immigration, "le département d'Etat n'entreprendra plus d'activités qui facilitent ou encouragent les migrations de masse", selon Marco Rubio, qui entend par ailleurs mettre en oeuvre la suppression des programmes "diversité" au sein du département d'Etat - comme Donald Trump l'a demandé pour l'ensemble du gouvernement fédéral.
M. Rubio a également appelé "à mettre fin à la censure et à la suppression de l'information", en "redonnant la priorité à la vérité".
Lors de son audition au Sénat la semaine dernière, l'ancien sénateur républicain avait dit vouloir mettre en oeuvre le slogan de Donald Trump -- "l'Amérique d'abord" --, rejetant le multilatéralisme, qui était au coeur de la diplomatie de l'administration sortante de Joe Biden.
A son arrivée mardi au département d'Etat, il a prévenu devant des centaines d'employés qu'il "y aura des changements. Ces changements ne sont pas censés être destructifs ou punitifs", a-t-il dit.
(D.Lewis--TAG)