Frappes israéliennes en Iran : condamnations dans la région, craintes d'escalade
Des frappes aériennes israéliennes contre des sites de fabrication de missiles en Iran ont suscité samedi de nombreuses condamnations de la part de pays de la région, ainsi que des appels à la retenue face aux craintes "d'escalade". Voici les principales réactions.
- Iran -
Téhéran a condamné les frappes sur son territoire en affirmant que l'Iran avait "le droit et le devoir de se défendre".
"L'Iran considère qu'il a le droit et le devoir de se défendre contre les actes d'agression étrangers, sur la base du droit inhérent de légitime défense qui figure à l'article 51 de la Charte des Nations unies", selon un communiqué de la diplomatie iranienne.
- Russie -
Moscou s'est inquiétée d'une "escalade explosive en cours entre Israël et la République islamique, qui fait peser de réelles menaces sur la stabilité et la sécurité de la région".
"Nous demandons à toutes les parties concernées de faire preuve de retenue", a ajouté dans un communiqué la porte-parole Maria Zakharova.
- Turquie -
La diplomatie turque a appelé à "mettre fin à la terreur créée par Israël dans la région" et "condamné" les frappes israéliennes.
"Nous condamnons avec la plus grande fermeté l'attaque israélienne contre l'Iran. En commettant un génocide à Gaza, en se préparant à annexer la Cisjordanie et en tuant des civils chaque jour au Liban, Israël a amené notre région au bord d'une plus grande guerre" selon le ministère.
- Arabie saoudite -
Ryad a condamné les frappes israéliennes en Iran, mettant en garde contre toute extension du conflit dans la région, où Israël est en guerre contre le Hamas palestinien à Gaza et le Hezbollah au Liban.
"Le Royaume d'Arabie saoudite condamne" les frappes israéliennes en Iran et réitère sa "position ferme de rejet de l'escalade du conflit dans la région", qui "menace la sécurité et la stabilité des pays et des peuples" au Moyen-Orient, a indiqué le ministère des Affaires étrangères sur X.
- Pakistan -
Le Pakistan a également "condamné" les frappes israéliennes, faisant porter "l'entière responsabilité de l'escalade et de l'extension du conflit" à Israël, qu'il ne reconnaît pas.
Le Pakistan, grand allié régional des Etats-Unis, partage une longue frontière avec l'Iran.
Le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif s'est dit sur X "très inquiet de l'agression israélienne contre l'Iran".
- Irak -
Pour sa part, le gouvernement irakien a mis en garde contre les "conséquences dangereuses" résultant du "silence de la communauté internationale" face au "comportement brutal" d'Israël.
Le porte-parole du gouvernement, Basim Alawadi, a accusé Israël de poursuivre "l'expansion du conflit dans la région" avec des "attaques perpétrées dans l'impunité".
- Syrie -
Exprimant sa "solidarité" avec la République islamique", la Syrie a soutenu "le droit légitime de l'Iran à se défendre" contre "l'agression israélienne" qu'elle a condamnée.
Le ministère syrien des Affaires étrangères a indiqué dans un communiqué soutenir "le droit légitime de l'Iran à se défendre et à protéger son territoire et la vie de ses ressortissants".
- Jordanie -
La Jordanie a également "condamné" les frappes isréliennes. Le royaume a fait part de son "rejet absolu de l'escalade dangereuse dans la région et des violations du droit international".
- Afghanistan -
Les talibans ont dénoncé "une tentative d'aggraver la violence dans la région qui complique" encore la situation.
- Royaume-Uni -
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a déclaré que "l'Iran ne doit pas répondre" aux frappes israéliennes.
"Il est clair qu'Israël a le droit de se défendre contre l'agression iranienne, et il est tout aussi clair que nous devons éviter une nouvelle escalade régionale, et j'exhorte toutes les parties à faire preuve de retenue", a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse au sommet du Commonwealth aux Samoa.
- France -
La France a appelé les parties en présence "à s'abstenir de toutes escalade et action susceptibles d'aggraver le contexte d'extrême tension" au Moyen-Orient, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
- Allemagne -
Le chancelier allemand Olaf Scholz a aussi mis en garde samedi Téhéran contre toute "escalade". "Cela doit cesser maintenant. C'est alors que s'ouvrira la possibilité d'une évolution pacifique au Proche-Orient", a dit M. Scholz, dans un message sur X.
(D.Sanchez--TAG)