Vente aux enchères "exceptionnelle" de saisies douanières à Paris
Les douanes organisaient vendredi dans les locaux du ministère de l'Economie et des Finances à Paris la vente aux enchères de 350 objets saisis lors de contrôles, qui pourrait rapporter jusqu'à "un million d'euros", selon ses organisateurs.
Ces enchères, qui ont commencé à 10h30 et dureront sept heures, pourraient rapporter "entre 700.000 et un million d'euros" à l'Etat, selon Alain Caumeil, directeur de la Direction nationale d'interventions domaniales (DNID).
Quelque 5.000 personnes se sont inscrites pour participer, dont environ 900 étaient présentes dans une salle de conférence de Bercy bondée, transformée pour l'occasion en salle des ventes. Les autres participants étaient connectés via la plateforme "Drouot digital" sur internet.
"Cette vente est exceptionnelle par le nombre de lots, par la participation, par l'occasion qu'elle présente de donner un coup de projecteur aux équipes d'enquêteurs", a déclaré le ministre de l'Action et des Comptes publics Gabriel Attal qui a proposé le premier lot aux acheteurs, une Volkswagen Golf mise à prix à 15.000 euros ayant servi "d'ouvreuse" dans un go-fast revenant d'Espagne.
"Derrière ces ventes, il y le financement de nos enseignants et de nos policiers, et du bouclier tarifaire", a renchéri le ministre.
Des montres de luxe, dont une Rolex mise à prix à 15.000 euros, des diamants à 30.000 euros, des lingots de platine à 22.000 euros l'unité, des sacs de grands créateurs, du matériel de sonorisation, des bouteilles d'alcool, des pièces d'or ou encore des chaussures étaient exposés dans une salle jouxtant celle des enchères.
Les 14 véhicules proposés, principalement des berlines et des camions, sont restés dans les magasins du Domaine. La vente de certains d'entre eux est réservée à des professionnels.
"La plupart des marchandises ont été saisies car elles n'ont pas été déclarées lors de contrôles douaniers à l'entrée ou à la sortie du territoire français", a précisé le directeur général adjoint des Douanes et droits indirects Jean-François Dutheil.
Certains bijoux ont également été confisqués lors de contrôles dans des joailleries où les professionnels n'avaient pas enregistré les objets dans le livre de police ou ne les avaient pas poinçonnés.
La DNID organise tous les ans une centaine de ventes, dont la plupart se déroulent sur internet.
En 2021, elles avaient rapporté environ 80 millions d'euros à l'Etat.
(U.Gruber--BBZ)