Wall Street, volatile, en territoire positif après l'ouverture
La Bourse de New York évoluait en hausse vendredi, après une ouverture dans le rouge, alors que les taux obligataires restaient élevés et que le secteur de la technologie donnait de mauvais signaux.
L'indice Dow Jones cédait 0,09%, le Nasdaq lâchait 0,20% et le S&P 500 0,13%, quelques minutes après l'ouverture.
Jeudi, le Dow Jones avait perdu 0,30% à 30.333,59 points, l'indice Nasdaq avait reculé de 0,61% à 10.614,84 points, et l'indice élargi S&P 500 de 0,80% à 3.665,78 points.
Les rendements obligataires sur les bons du Trésor à 10 ans grimpaient à 4,30% contre 4,22% vers 19H45 GMT. Ceux à 30 ans, qui conditionnent notamment les crédits immobiliers, se hissaient à 4,36% au plus haut depuis 2011, alors que le marché immobilier était en plein marasme.
Les propos du président de la Fed de Philadelphie Patrick Harker jeudi continuaient de résonner sur le marché obligataire. M. Harker a affirmé que la Banque centrale était +déçue+ du manque de progrès dans sa lutte contre l'inflation et qu'il fallait que les taux d'intérêt montent davantage, donc que l'activité économique ralentisse.
La gouverneur de la Fed Lisa Cook a aussi affirmé que les taux d'intérêt devaient continuer à monter afin de ramener l'inflation sous contrôle, soulignait également Art Hogan de B. Riley Wealth Management.
"Les acteurs du marché négocient désormais la perspective d'un taux final des fonds fédéraux (Fed Funds) plus élevé qu'on ne le pensait auparavant, ce qui est lié à la crainte que l'inflation ne persiste à un niveau plus élevé", résumait Patrick O'Hare.
Plusieurs titres tanguaient, notamment dans le secteur technologique. Snap, la maison mère de l'application Snapchat, plongeait de 29% à moins de 8 dollars l'action, après avoir annoncé la plus faible croissance trimestrielle de ses ventes. La société avait déjà annoncé cet été la suppression de 20% de ses effectifs.
Facebook (Meta), qui tire une grande partie de ses ressources de la publicité, perdait 2,66%.
Twitter lâchait 5,36% à 50 dollars alors que des nouvelles préoccupantes s'accumulaient autour de la reprise du réseau social par Elon Musk.
Des informations de presse évoquaient une réticence des autorités américaines face à cette acquisition à laquelle le patron de Tesla voudrait faire participer des partenaires étrangers. Selon Bloomberg News, un examen des opérations de partenariats d'Elon Musk concernant son réseau satellitaire Starlink mais aussi Twitter pourrait être envisagé au nom de la sécurité nationale. Tesla cédait 0,62%.
Membre du Dow Jones, American Express perdait 4,57% à 136 dollars malgré une augmentation de son chiffre d'affaires et de son bénéfice trimestriel.
Le groupe a mis plus d'argent de côté au cas où la situation économique devait se détériorer. "Mais nous sommes conscients des signaux mitigés dans l'économie et avons des stratégies en place pour prendre un virage si l'environnement opérationnel change radicalement", a affirmé le PDG d'AmEx, Stephen Squeri, dans un communiqué.
(Y.Yildiz--BBZ)