Carburants: raffineries et dépôts de TotalEnergies toujours en grève
La grève se poursuit dimanche dans les raffineries et dépôts de TotalEnergies, faute d'accord avec la CGT sur des hausses de salaires, entraînant des conséquences toujours importantes sur de nombreux secteurs d'activité affectés par la pénurie de carburants.
Samedi 27,3% des stations-service du pays étaient considérée "en difficulté", c'est-à-dire affectées par la rupture d'au moins un de leurs produits, selon la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, soit une légère amélioration par rapport à la veille (28,5%).
En région Ile-de-France, ce taux était bien plus élevé: 39,9% et en progression de près de trois points de pourcentage.
Des livraisons ponctuelles de carburant ont toutefois pu se faire depuis Donges samedi.
"Nous avons ouvert ces robinets pour détendre l'atmosphère. L'objectif n'est pas de diviser les Français, de créer des tensions, l'objectif est maintenant de rassembler les Français autour d'une même revendication", avait indiqué samedi Fabien Privé Saint-Lanne, secrétaire CGT TotalEnergies.
La CGT compte poursuivre le mouvement jusqu'à mardi, journée de "mobilisation et de grève" interprofessionnelle à laquelle ont aussi appelé FO, Solidaires et la FSU.
Parallèlement dimanche doit avoir lieu une marche contre "la vie chère et l'inaction climatique", à l'appel de la Nupes.
La grève sur les sites de TotalEnergies est maintenue en dépit de la signature d'un accord sur des augmentations salariales conclu dans la nuit de jeudi à vendredi avec deux syndicats majoritaires, la CFDT et la CFE-CGC.
Mais la CGT a claqué la porte des discussions, pas satisfaite de la proposition de la direction après près de trois semaines de grève: une "enveloppe" globale de hausse des salaires de 7%, dont 5% d'augmentation générale plus une part individuelle qui pourra différer selon les personnes.
(A.Berg--BBZ)