Wall Street en ordre dispersé après l'ouverture, l'indice des prix de gros déçoit
La Bourse de New York évoluait indécise mercredi, après l'ouverture, perturbée par la publication d'un indice décevant des prix de gros américains en septembre.
Alors qu'ils s'apprêtaient à démarrer dans le vert, les indices ont piqué du nez pour ensuite évoluer en ordre dispersé: vers 14H10 GMT, le Dow Jones avançait de 0,35%, le Nasdaq, à dominante technologique, cédait 0,09% et l'indice élargi S&P 500 grappillait 0,12%.
Mardi, au cours d'une séance volatile bousculée par les difficultés du marché obligataire britannique, l'indice Dow Jones avait grignoté 0,12% à 29.239,19 points, le Nasdaq avait perdu 1,10% à 10.426,19 points et le S&P 500 avait cédé 0,65% à 3.588,84 points.
L'indice des prix à la production (PPI) aux Etats-Unis publié peu avant l'ouverture du marché est reparti en nette hausse le mois dernier à +0,4% contre -0,2% en août et +0,2% prévu, suggérant que l'inflation est loin d'être maîtrisée et mettant encore la pression sur la Réserve fédérale (Fed) pour relever les taux d'intérêt.
L'indice PPI augure ainsi mal de la hausse des prix à la consommation (CPI) qui sera publiée jeudi. Les analystes s'attendent à une inflation en rythme annuel encore supérieure à 8% pour le septième mois d'affilée.
La hausse des coûts à la production concerne toutes les catégories: les prix de l'alimentation, qui avaient légèrement reculé en août, grimpent de 1,2%; ceux de l'énergie, qui avaient profité de la baisse des prix de l'essence les deux derniers mois, augmentent de 0,7%.
Sur un an cependant, la hausse des prix ralentit, à 8,5%, contre 8,7% le mois précédent.
Ces données viennent "rappeler que les pressions sur les prix restent élevées et volatiles, en particulier pour les denrées alimentaires et le gaz, compte tenu de la guerre en cours en Ukraine et des perturbations continues de la chaîne d'approvisionnement", a commenté Matthew Martin, économiste pour Oxford Economics.
En début d'après-midi, la Fed va par ailleurs publier le compte-rendu ("les minutes") de sa dernière réunion monétaire qui devrait donner des précisions sur l'état d'esprit du Comité monétaire avant une nouvelle réunion début novembre.
Les investisseurs gardaient un oeil attentif sur les péripéties du marché obligataire britannique, après que la Banque d'Angleterre a confirmé les propos de son gouverneur Andrew Bailey, à Washington la veille, indiquant que ses achats d'urgence de bons du Trésor cesserait mercredi.
Mais les autorités monétaires britanniques restent sous pression pour revenir sur cette décision.
Les rendements sur les bons du Trésor américain à 10 ans restaient stables autour de 3,93% alors que les taux sur les obligations britanniques à 30 ans (gilts) avaient dépassé 5%.
Du côté des actions, l'indice VIX "de la peur" qui mesure à Wall Street la volatilité grimpait à un plus haut niveau depuis juin, autour de 34 points.
Le géant américain des snacks et boissons Pepsico grimpait de 3,58% après avoir affiché un chiffre d'affaires meilleur que prévu au 3e trimestre, grâce notamment à ses hausses de prix et il a relevé ses prévisions de croissance sur l'année.
Ces données semblaient donner du baume au coeur des investisseurs qui se préparent à suivre la saison des résultats d'entreprises.
Le secteur des produits de consommation guidaient la hausse des actions (+1,31%) vers 14H00 GMT, suivi par les services de santé (+0,80%).
Uber (+1,67%) et Lyft (+3,95%) reprenaient des couleurs après avoir été battus en brèche la veille dans le sillage d'un projet de l'administration américaine de changer le statut de salariés des travailleurs de la "gig economy".
(G.Gruner--BBZ)