Wall Street hésite à l'ouverture d'une semaine dense en indicateurs et résultats
La Bourse de New York hésitante et volatile, était majoritairement dans le rouge lundi, à l'orée d'une semaine chargée en indicateurs cruciaux et qui ouvre la saison des résultats d'entreprises.
Le Dow Jones grappillait 0,08%, le Nasdaq se repliait de 0,67% et le S&P 500 baissait de 0,32% vers 14H00 GMT.
Après un début de semaine dernière euphorique, les indices avaient terminé en perte vendredi dans le sillage de chiffres de l'emploi américain ne laissant pas de doute sur la volonté de la Fed de poursuivre ses relèvements de taux.
Le Dow Jones avait cédé 2,11% à 29.935 points, l'indice Nasdaq avait lâché 3,80% à 11.094,50 points et l'indice élargi S&P 500, 2,80% à 3.655,75 points.
Sur la semaine, l'indice des valeurs vedettes avait tout de même avancé de 1,99%, le Nasdaq, à dominante technologique, de 0,73% et le S&P 500 de 1,51%.
Le rapport sur l'emploi publié vendredi a montré que le marché du travail était encore dynamique avec 263.000 créations d'emplois et un taux de chômage qui est revenu à son plus bas en 50 ans (3,5%). Ces chiffres suffisamment solides ont de quoi encourager la Réserve fédérale à poursuivre le resserrement des conditions financières pour juguler l'inflation. Sa prochaine réunion monétaire est prévue les 1er et 2 novembre.
"Le marché boursier commence la semaine en pansant ses plaies après les ventes de vendredi" sans être influencé ce lundi par le marché obligataire, fermé pour observer le jour férié de Columbus Day aux Etats-Unis, a rappelé Patrick O'Hare de Briefing.com.
Mais les investisseurs "gardent néanmoins à l'esprit les données économiques à venir, notamment l'indice des prix à la production pour septembre prévu mercredi, celui des prix à la consommation jeudi et les ventes au détail vendredi", soulignait l'analyste.
L'indice CPI d'inflation pour septembre devrait montrer un petit recul en glissement annuel à 8,1% contre 8,3% le mois précédent mais il pourrait augmenter sur le mois, à cause des prix de l'énergie dont la baisse se tasse.
Vendredi, il faudra aussi compter avec l'ouverture de la saison des résultats qui commence avec quatre des plus grands banques mondiales: JPMorgan, Citigroup, Wells Fargo et Morgan Stanley.
Le dollar gagnait encore du terrain face à l'euro, dopé par l'emploi américain et par son statut de valeur refuge alors que des craintes d'escalade dans la guerre entre la Russie et l'Ukraine assombrissent l'humeur des investisseurs.
Vers 14H00 GMT, le dollar gagnait 0,41% par rapport à la devise européenne à 0,9704 dollar pour un euro, se rapprochant de son plus bas niveau depuis 2002 atteint fin septembre à 0,9536 dollar pour un euro.
Plombant le Nasdaq, les actions des semi-conducteurs chutaient après de nouvelles mesures prises par Washington contre l'achat et la fabrication de ces composants par la Chine. Ces directives mettent des restrictions à l'exportation de puces utilisées dans l'intelligence artificielle notamment.
Nvidia lâchait 3,06%, AMD perdait 2,67% et Micron technology 1,06% tandis qu'Intel se maintenait à l'équilibre.
Le constructeur de véhicules électriques Rivian plongeait de plus de 8% à 31 dollars après la déconvenue d'un rappel volontaire de la quasi-totalité des 14.000 véhicules que le nouveau fabricant a produits, à cause d'un problème de direction, toutefois facile à réparer.
Paypal dégringolait de presque 6%, ayant reçu une volée de critiques par ses clients après que le service de paiements en ligne a affirmé qu'il allait infliger une pénalité de 2.500 dollars à ses utilisateurs publiant de fausses informations. Le groupe a reculé ce week-end indiquant qu'il n'avait pas l'intention de donner des amendes à ses usagers.
(T.Renner--BBZ)