Wall Street en baisse et changeante
La Bourse de New York évoluait en baisse et changeante jeudi, après des demandes hebdomadaires d'allocations chômage un peu plus fortes que prévu dans l'attente du rapport officiel sur l'emploi américain vendredi.
Le Dow Jones cédait 0,73%, le Nasdaq, à dominante technologique, baissait de 0,59%, tandis que l'indice élargi S&P 500 perdait 0,69%.
A l'issue d'une séance déjà volatile mercredi, l'indice Dow Jones avait reculé de 0,14% à 30.273,87 points, le Nasdaq avait concédé 0,25% à 11.148,64 points et le S&P 500 diminué de 0,20% à 3.783,28 points.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage, publiées jeudi, se sont établies en hausse, à 219.000 la semaine dernière, plus fort que prévu. C'est leur plus haut niveau depuis le mois d'août, même si elles restent proches d'une tendance historiquement basse.
Les investisseurs attendent surtout le rapport officiel sur le marché américain de l'emploi pour septembre, qui sera publié vendredi. Ils veulent savoir si le marché du travail se détend avec moins de créations d'emplois, ce qui irait dans le sens d'un ralentissement de l'inflation. Plus un marché de l'emploi est tendu, plus il y a pressions pour des hausses de salaires, ce qui favorise la hausse des prix en général.
Le taux de chômage de septembre est prévu stable par rapport à août, à 3,7%, et 275.000 créations d'emplois sont anticipées contre 315.000 en août.
"Les tensions inflationnistes, qui ont contraint les banques centrales à resserrer la politique monétaire dans le monde, restent au centre des préoccupations des marchés mondiaux, bien qu'un certain optimisme se fait jour quant à un éventuel ralentissement du rythme de hausses des taux", jugeaient les analystes de Schwab.
Les rendements sur les bons du Trésor se tendaient légèrement à 3,78% pour les obligations à dix ans, contre 3,75% la veille.
Un représentant de la Fed, le président de l'antenne d'Atlanta Raphael Bostic, a soufflé le chaud et le froid mercredi dans un discours.
D'un côté, il a rejeté l'idée d'une réduction des taux d'intérêts en 2023: "pas si vite", a-t-il lancé. De l'autre, il a évoqué une pause, estimant que quand la politique monétaire serait "modérément restrictive, avec des taux entre 4% et 4,5% à la fin de l'année", il sera avisé "de s'en tenir à ce niveau pour voir comment l'économie et les prix réagissent".
"Nous soupçonnons qu'un marché cherchant désespérément de la lumière au bout du tunnel de hausses des taux va se rassurer à l'idée qu'il pourrait y avoir une pause potentielle pour commencer 2023", a réagi Patrick O'Hare de Briefing.com.
A la cote, les fabricants de microprocesseurs étaient en hausse comme Nvidia (+1,97%), AMD (+2,40%), tandis que, côté semi-conducteurs, Micron Technology, boosté ces derniers jours par des annonces d'investissements massifs dans l'Etat de New York, cédait un peu de terrain (-1,46%).
IBM lâchait 1,11% à 124 dollars, malgré la nouvelle d'un investissement de 20 milliards de dollars sur dix ans dans la région de New York également.
Amazon (-0,94%) a annoncé l'embauche de 150.000 saisonniers pour la période des fêtes, un volume sensiblement équivalent à celui de l'année passée, alors que Walmart (+0,47%), a réduit la voilure à cause du ralentissement économique. Le numéro un de la distribution discount compte n'embaucher que 40.000 saisonniers contre 150.000 l'année passée.
L'action du spécialiste des vélos d'appartement et tapis de course connectés Peloton était volatile, perdant 0,35% à 8,41 dollars vers 14H00 GMT, après avoir démarré en forte hausse.
Les investisseurs évaluaient la dernière mesure de réduction du personnel du fabricant d'équipements, qui est à la lutte pour sa survie. Peloton a annoncé jeudi se séparer de 500 personnes, après avoir déjà supprimé plusieurs centaines d'emplois cet été.
Il y a un an le titre Peloton atteignait 96 dollars.
(A.Lehmann--BBZ)