La Bourse de Paris, sous les 5.700 points, en proie à des vents contraires
La Bourse de Paris repiquait du nez lundi, descendant sous les 5.700 points alors que les investisseurs redoutent le ralentissement économique sur fond de nouvelles peu rassurantes après un troisième trimestre morose pour les actifs financiers.
Vers 10H30, l'indice CAC 40 reculait de 1,48% à 5.676,87 points. Vendredi, la cote parisienne avait rebondi de 1,51% mais elle a perdu plus de 5% sur le mois de septembre.
Les marchés financiers ont bouclé un troisième trimestre en berne, tourmentés par les répercussions de la guerre en Ukraine, la persistance de l'inflation et les risques de récession induits par le puissant resserrement des politiques monétaires des banques centrales.
La BCE a préparé le marché à de nouveaux relèvements de ses taux au cours des prochains mois pour juguler la hausse des prix qui ne montre aucun signe de répit en zone euro: l'inflation a encore bondi en septembre pour atteindre 10% sur un an, un nouveau record alimenté par la flambée des prix de l'énergie et de l'alimentation.
La crise énergétique continue de peser sur le moral des investisseurs. Gazprom a totalement suspendu ses livraisons de gaz pour la journée de samedi au géant italien des hydrocarbures Eni en invoquant l'"impossibilité de transporter le gaz à travers l'Autriche".
Les mesures d'économie de gaz en Europe seront "cruciales" cet hiver pour maintenir les stocks à des niveaux suffisants en cas de coupure totale du gaz russe et de "vague de froid tardive", souligne lundi l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans son rapport trimestriel.
En France, le secteur manufacturier français a enregistré au mois de septembre son plus fort recul depuis mai 2020 en raison d'une "chute de la demande de biens manufacturés", selon un indice publié lundi par le cabinet S&P Global.
Au Royaume-Uni, le gouvernement britannique a fait marche arrière lundi matin en revenant sur une baisse d'impôts pour les plus riches, une mesure controversée.
La livre réagissait peu à l'annonce du retrait de la mesure: elle était en légère hausse de 0,32% à 1,1208 dollar vers 08H25 GMT. Les rendements britanniques à 10 ans repassaient quant à eux sous les 4% (à 3,99%) après avoir atteint un sommet depuis 2008 à 4,59% mercredi dernier signalant une flambée du coût de financement de la dette britannique.
Contrat au Brésil pour Vinci
Le titre du géant français du BTP a remporté deux contrats d'un montant d'un milliard d'euros au total pour deux lignes à haute tension au Brésil, dont le plus important est assorti d'une période d'exploitation et de maintenance de 30 ans.
Air France-KLM pénalisé par une note
L'action chutait de 5,69% à 1,23 euro vers 10H00, après que HSBC a dégradé sa recommandation sur le titre à "conserver" contre "acheter".
Bénéfice à la diète chez Bonduelle
Le spécialiste français des légumes en conserve et surgelés Bonduelle a enregistré un plongeon de 38% de son bénéfice net, à 35,4 millions d'euros, pour son exercice décalé 2021-2022, plombé par l'inflation et les difficultés rencontrées par ses activités en Amérique du Nord. Le titre perdait 4,42% à 10,82 euros.
Technip Energies remporte un contrat en Belgique
Le groupe d'ingénierie pétrolière (+1,94% à 11,84 euros) a annoncé avoir remporté un contrat de plusieurs centaines de millions d'euros pour la "fourniture d'équipements" destiné à un craqueur d'éthane du géant pétrochimique Ineos dans le port d'Anvers, en Belgique.
(L.Kaufmann--BBZ)