Wall Street termine en hausse, l'enthousiasme ne se dément pas
La Bourse de New York a terminé en hausse lundi et conservé son élan technique, alimenté par l'espoir d'un ralentissement de l'inflation aux Etats-Unis, avant la publication d'un indicateur clé mardi.
Le Dow Jones a gagné 0,71%, l'indice Nasdaq a pris 1,27% et l'indice élargi S&P 500, 1,06%.
C'est la quatrième séance de hausse de suite pour le S&P 500, désormais à son plus haut niveau depuis trois semaines.
Pour les analystes de Briefing.com, Wall Street est restée sur la trajectoire amorcée en fin de semaine dernière et initiée par un rebond technique.
Ces nouveaux gains tiennent aussi, pour eux, au repli dollar, ainsi qu'à la séance faste d'Apple, première valorisation de la place new-yorkaise (2.626 milliards de dollars).
Après n'avoir bénéficié qu'à la marge de la présentation, la semaine dernière, d'une série de nouveaux produits, en particulier l'iPhone 14, la marque à la pomme a décollé lundi (+3,85% à 163,43 dollars), en tête des géants technologiques, loin devant Amazon et Microsoft.
Outre ces éléments, "plusieurs traders ont décidé de couvrir leurs positions" après avoir parié à la baisse depuis la fin du mois d'août, selon Karl Haeling, de la banque LBBW.
Ils ont ainsi racheté sur le marché pour limiter leurs risques avant la publication, mardi, de l'indice des prix à la consommation, qui renseignera sur la trajectoire de l'inflation aux Etats-Unis.
En juillet, cet indice était ressorti inchangé par rapport au mois précédent, après avoir grimpé de 1,0% et 1,3% respectivement en mai et juin, et en hausse de 8,5% sur un an contre 9,1% en juin.
Les économistes s'attendent, cette fois, à un léger recul de 0,1% par rapport à juillet et à une progression de 8,0% sur un an.
- Twitter en baisse -
Pour Karl Haeling, Wall Street est aussi aiguillonnée par plusieurs indicateurs qui témoignent d'un extrême pessimiste des investisseurs, ce qui présage souvent d'un mouvement de hausse durable.
L'enquête hebdomadaire de l'Association américaine des investisseurs individuels (AAII) a ainsi fait ressortir une proportion d'optimistes chez les investisseurs au plus bas depuis plus de quatre mois.
Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans se tendait légèrement, à 3,35%, contre 3,32% vendredi.
La semaine a démarré sur les chapeaux de roues pour le laboratoire Bristol Myers Squibb (+3,14% à 72,36 dollars) après l'autorisation par l'agence de régulation des médicaments, la Food and Drug Administration (FDA), de mise sur le marché de son médicament Sotyktu contre le psoriasis.
Twitter a reculé de 1,85%, à 41,41 dollars, à l'orée d'une semaine importante qui doit voir l'ancien chef de la sécurité informatique de l'entreprise auditionné par la commission des Affaires judiciaires du Sénat américain mardi.
Le même jour, est prévue une assemblée générale extraordinaire pour valider le rachat de la plateforme par Elon Musk, opération à laquelle cet entrepreneur a officiellement renoncé et qui fera l'objet d'un procès en octobre.
Disney avançait (+1,05% à 116,39 dollars) alors que le fondateur de la société d'investissement Third Point, Daniel Loeb, a expliqué dimanche qu'il renonçait à réclamer au groupe la scission avec sa filiale d'information et de télévision dédiée au sport ESPN. L'investisseur avait indiqué, mi-août, avoir acheté pour un milliard de dollars de titres Disney.
Les géants cotés du rail ont monté après l'annonce d'accords avec trois syndicats supplémentaires d'employés du fret sur une nouvelle convention collective. La date limite pour la fin des négociations est fixée à vendredi.
Deux syndicats ne parviennent toujours pas à s'entendre avec les compagnies, ce qui fait poindre le risque d'une grève qui perturberait gravement l'organisation logistique aux Etats-Unis et l'économie américaine.
En attendant l'échéance, Union Pacific (+0,98%), Canadian National (+1,59%) et CSX (+0,64%) ont pris de la vitesse.
(G.Gruner--BBZ)