Wall Street termine en hausse et parvient enfin à rebondir
La Bourse de New York a terminé en hausse mercredi et est enfin parvenue à s'offrir un rebond après une série de baisses, en partie soutenue par des déclarations de banquiers centraux ainsi que par une contraction des taux obligataires.
Le Dow Jones a gagné 1,40%, l'indice Nasdaq a pris 2,14% et l'indice élargi S&P 500, 1,83%.
Pour Art Hogan, de B. Riley Wealth Management, "la vague de baisses avait été trop loin" et Wall Street était prête pour un rebond technique, nourri par des achats à bon compte.
Sans surprise, les valeurs star les plus volatiles de la cote, telles Netflix (+4,84%), PayPal (+3,66%) ou Tesla (+3,38%) ont ainsi toutes été recherchées.
Cette séance dans le vert a mis fin à une série de sept sessions consécutives de baisse pour le Nasdaq, une première depuis 2016.
La tendance a été soutenue par le discours de la vice-présidente de la banque centrale américaine (Fed), Lael Brainard, qui a redit la détermination de l'institution a lutter contre l'inflation mais a mis en garde contre "les risques liés à un resserrement excessif".
Pour Art Hogan, ces propos ont ouvert la porte à une possible décélération de la Fed en cas de détérioration marquée de l'économie américaine.
Les actions ont aussi bénéficié de la détente des taux obligataires, qui avaient bondi mardi. Le rendement des emprunts d'État américains à dix ans est ainsi descendu à 3,27%, contre 3,34%.
À court terme, les opérateurs n'en attendent pas moins une poursuite du cycle de hausses de taux de la Fed. Le rendement des emprunts d'État américains à trois mois a d'ailleurs franchi 3% pour la première fois depuis quatorze ans.
Pour les analystes de Briefing.com, le marché a aussi bien accueilli la publication du Livre beige de la Fed, selon lequel les entreprises américaines ont fait état d'une activité économique similaire à celle présentée dans la précédente édition, mi-juillet.
Illustration des contraintes auxquelles font face les entreprises américaines, le groupe agroalimentaire Kraft Heinz (-0,29% à 37,32 dollars) a confirmé son objectif de résultat d'exploitation pour son exercice 2022, mais fait état d'une hausse de 20% de ses coûts sur l'année, qu'il espère compenser par des hausses de prix.
Apple n'a profité qu'à la marge (+0,93% à 155,96 dollars) de la présentation de sa nouvelle gammes de smartphones, dont l'iPhone 14, au prix similaire à celui des deux précédentes versions, malgré l'inflation.
Le cours de Twitter se redressait (+6,60% à 41,20 dollars) après le nouveau refus de la juge chargée de son contentieux avec Elon Musk de repousser la date du procès qui doit opposer les deux parties. La magistrate a néanmoins autorisé l'entrepreneur à intégrer à la procédure les éléments présentés par le lanceur d'alerte Pieter Zatko.
Le véhicule coté Digital World Acquisition Corp (DWAC) s'est un peu repris (+4,25% à 23,07 dollars) après avoir abandonné 11,44% mardi. Une forte incertitude pèse sur sa fusion avec la société de médias de Donald Trump, Trump Media and Technology Group. Initialement prévue mardi, l'assemblée générale qui doit statuer sur le report du délai de fusion a été repoussée à jeudi.
AIG a avancé (+2,56% à 53,70 dollars) après avoir formellement lancé le processus d'introduction en Bourse de sa filiale de gestion d'actifs et d'assurance vie Corebridge Financial.
Cette opération, prévue fin septembre, devrait être, de très loin, la plus importante entrée d'une entreprise à Wall Street cette année, avec une valorisation totale estimée entre 13,5 et 15,5 milliards de dollars.
Les compagnies American Airlines (+5,07%) et United Airlines (+5,52%) ont bénéficié, le premier du maintien de ses prévisions, le second du relèvement de sa projection de revenu d'exploitation, tous deux faisant état d'une demande toujours nourrie malgré la fin de la saison estivale.
(K.Müller--BBZ)