Wall Street ouvre en hausse, cherche un rebond après trois séances négatives
La Bourse de New York a ouvert en hausse mercredi, tentant un rebond après trois séances de repli et stimulée par un indicateur d'emploi jugé décevant, qui a légèrement modifié les anticipations du marché quant au resserrement monétaire de la banque centrale américaine (Fed).
Vers 14H00 GMT, le Dow Jones gagnait 0,05%, l'indice Nasdaq avançait de 0,78%, et l'indice élargi S&P 500, prenait 0,32%.
"C'est tout à fait normal et sain après un mouvement important de voir le marché rebondir un peu alors qu'on approche du week-end férié" aux Etats-Unis, lundi étant férié (Labor Day), a expliqué Adam Sarhan, de 50 Park Investment.
Les trois dernières séances avaient été des contrecoups au discours très ferme, vendredi, du président de la Fed, Jerome Powell, qui a confirmé que de nouvelles hausses de taux étaient à prévoir pour lutter contre l'inflation.
Le coup de rein de Wall Street mercredi était stimulé par l'enquête mensuelle du cabinet ADP, qui a montré que le secteur privé avait créé 132.000 emplois en août, quasiment un tiers des 315.000 prévus par les économistes.
L'économiste en chef d'ADP, Nela Richardson, a estimé que le marché américain du travail pourrait être "à un point d'inflexion" et s'orienter vers une forme de normalisation.
"Le marché a poussé un soupir de soulagement en voyant ces chiffres, qui n'étaient pas les meilleurs possibles", a expliqué M.Sarhan.
La nouvelle a fait légèrement évoluer les anticipations des opérateurs quant à la prochaine réunion de la Fed, même s'ils accordent toujours la priorité à l'hypothèse d'une hausse de 0,75 point de pourcentage du taux directeur.
Pour Patrick O'Hare, le recul marqué des prix du pétrole était également susceptible de soutenir les indices avec la crainte d'une décélération de l'activité économique.
"Le marché cherche à avancer avec l'idée que la récente vague de ventes est allée trop loin et qu'il est prêt pour un rebond", a écrit l'analyste, dans une note.
Le fait que les indices soient descendus mardi sous un seuil technique majeur, à savoir la moyenne des 50 derniers jours de Bourse, pouvait aussi laisser espérer une séance dans le vert, selon Patrick O'Hare.
Après avoir fini la séance précédente en net repli, Snap s'envolait (+12,84% à 11,30 dollars) grâce à l'annonce de la suppression de 20% de ses postes et d'un recentrage stratégique.
La communication de la maison mère de Snapchat profitait à Twitter (+1,00%) et Meta (+5,35%).
Le fabricant d'ordinateurs et imprimantes HP était à la peine (-0,14% à 42,42 dollars) après avoir fait état d'un chiffre d'affaires bien inférieur aux attentes. Le groupe s'est aussi montré prudent sur le trimestre en cours, en raison de "vents contraires".
La holding de prêt-à-porter PVH (-4,82% à 59,81 dollars), qui regroupe notamment les enseignes Calvin Klein et Tommy Hilfiger, était sanctionnée après la publication d'un chiffre d'affaires en-deçà des prévisions des analystes.
Le groupe prévoit de diminuer de 10% le nombre de ses salariés des fonctions support et administratives, mentionnant, lui aussi, des "vents contraires".
La chaîne d'articles ménagers Bed Bath & Beyond plongeait (-24,28% à 9,17 dollars), entraînée par une série d'annonces mercredi avant Bourse.
Le groupe va fermer 150 magasins, réduire ses effectifs de 20%, emprunter 500 millions de dollars, et a déposé un document réglementaire lui permettant de procéder rapidement à une augmentation de capital.
(H.Schneide--BBZ)