JO de Paris 2024: Oudéa-Castéra promet la "chasse au gaspi" avec l'aide du CIO
La ministre des Sports et des JO, Amélie Oudéa-Castéra, veut faire "la chasse au gaspi" et a demandé mardi au CIO de "réviser les cahiers des charges un peu à la baisse" en vue des JO de Paris devant un parterre de membres du Comité international olympique.
"Il nous faudra composer avec les effets adverses de l'inflation" alors que le budget du comité d'organisation (Cojo) a été construit avec une hypothèse de taux d'inflation à 1,4%, a rappelé la ministre et ce alors que l'économie mondiale se grippe.
"Il faudra parfois rediscuter avec vous certains cahiers des charges et voir le côté raisonnable de les réviser un petit peu à la baisse", a-t-elle dit à l'adresse des membres du CIO réunis au siège du comité d'organisation à Saint-Denis dans le cadre de la commission de coordination du CIO.
"Modérer toutes les formes de coûts et être à la chasse au +gaspi+", a-t-elle ajouté. "Il n'y a aucune place pour la bureaucratie, il n'y aucune place pour des coûts inutiles de coordination", a-t-elle encore plaidé.
Le Cojo doit réviser son budget, actuellement de 4 milliards d'euros, fin 2022 mais l'exercice est devenu bien plus compliqué depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine. Côté dépenses tout est passé au crible et côté recettes il n'a pas encore engrangé tous les sponsors qu'il attendait (objectif de 1,1 milliard). Le budget est composé des sponsors, des recettes de billetterie, et d'une contribution du CIO.
"Il faudra peut-être parfois travailler sur des optimisations, et parfois sur des optimisations de moindres recettes", a aussi lancé Amélie Oudéa-Castéra.
- "un vrai défi" -
Le président de la commission de coordination du CIO, Pierre-Olivier Beckers, a qualifié de "remarquable" le fait d'être à ce stade "dans les temps" et "dans le budget" malgré les contraintes du Covid et de l'inflation. "Nous avons besoin de travailler de manière encore plus étroite que jamais", a-t-il ajouté.
"Dans le contexte actuel, avec les crises sanitaires, économiques et géopolitiques qui s'enchaînent depuis deux ans, tenir le niveau d'ambition jusqu'au bout va être un vrai défi. Nous allons avoir besoin de votre aide pour trouver de nouvelles sources d'optimisation et aller encore plus loin dans les économies à faire", a enchaîné le patron des JO de Paris, Tony Estanguet, aux côtés du nouveau préfet de police de Paris, Laurent Nunez, et du délégué interministériel aux JO Michel Cadot.
Dans la matinée, lors d'une visite du chantier du village olympique à Saint-Denis, qui doit être achevé dans six mois, le directeur général de la Solideo, Nicolas Ferrand, a assuré au CIO être à l'heure: "we are right on time".
(Y.Berger--BBZ)