Canada: des politiciens dénoncent une agression verbale visant la vice-Première ministre
Plusieurs ministres du gouvernement canadien de Justin Trudeau et responsables politiques se sont insurgées samedi après la diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo montrant un homme s'en prenant verbalement à la vice-Première ministre Chrystia Freeland.
L'incident s'est déroulé vendredi en Alberta (ouest du pays), province dont est originaire Chrystia Freeland, qui est née à Peace River, à 200 km au nord-est de Grande Prairie où elle s'entretenait avec la maire de cette localité après avoir rencontré des agriculteurs dans la matinée.
La vidéo de 14 secondes, diffusée sur TikTok et Twitter, montre la N.2 du gouvernement canadien en train de se diriger vers un ascenseur, tout en étant suivie par un homme qui l'invective.
"Espèce de traître", lui lance notamment l'homme, casquette sur la tête et vêtu d'un débardeur. "Dégagez de cette province !", poursuit-il.
"Ce qui s'est passé hier n'est pas correct. Personne (...) ne devrait avoir à tolérer des menaces ou de l'intimidation", a réagi la vice-Première ministre, dans un communiqué publié sur Twitter samedi en fin de journée, regrettant un "incident désagréable".
"Je continuerai de revenir en Alberta car c'est mon chez moi", a-t-elle déclaré.
Diverses personnalités politiques, à l'instar de Jason Kenney, Premier ministre conservateur de l'Alberta, ont dénoncé le "harcèlement verbal" et les "menaces" visant Mme Freeland, qui est aussi ministre des Finances.
"Ce qu'a vécu la vice-Première ministre du Canada est inacceptable", a encore fustigé François Legault, le Premier ministre du Québec.
Chrystia Freeland a également reçu le soutien de plusieurs membres du gouvernement libéral de Justin Trudeau: François-Philippe Champagne, le ministre de l'Innovation, s'est dit "choqué" tandis qu'Anita Anand, la ministre de la Défense a indiqué être "consternée par les menaces et l'intimidation" visant sa collègue.
"Ce comportement n'a pas sa place au Canada. Nous sommes tous ici pour promouvoir le dialogue sur d'importantes questions de politique publique, et un tel harcèlement ne peut être toléré", a ajouté Mme Anand.
(Y.Yildiz--BBZ)