Wall Street en hausse, aidée par de bons indicateurs et un repli des taux
La Bourse de New York tentait de prolonger son rebond jeudi en début de séance grâce à des indicateurs meilleurs que prévu et à une contraction des taux obligataires, dans un climat attentiste à la veille du discours du président de la banque centrale américaine (Fed).
Vers 14H15 GMT, le Dow Jones gagnait 0,30%, l'indice Nasdaq 0,98%, et l'indice élargi S&P 500 prenait 0,75%.
Mercredi, Wall Street était parvenue à mettre un terme à trois séances consécutives de baisse et à accrocher une petite hausse.
"On a eu de bonnes nouvelles macroéconomiques aujourd'hui, (...) qui plaident pour un rebond", a commenté Peter Cardillo, de Spartan Capital.
Le produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis s'est ainsi un peu moins contracté que prévu au deuxième trimestre (-0,6% contre -0,9% annoncé intiialement), et les inscriptions hebdomadaires au chômage sont ressorties en légère baisse, sensiblement inférieures aux prévisions des économistes.
Pour Oren Klachkin, ce dernier chiffre "indique que le marché du travail (américain) a une assise solide".
La place new-yorkaise évoluait cependant dans des marges étroites.
"On est en position d'observation avant la Fed demain", a expliqué Adam Sarhan, de 50 Park Investments, en référence au discours que doit prononcer, vendredi à 14H00 GMT, le président de la banque centrale américaine, Jerome Powell, à Jackson Hole (Wyoming).
"On est à une période très calme, fin août, et personne ne fait vraiment grand-chose", a-t-il expliqué, soulignant que les volumes d'échanges sont modérés. "Le marché attend le prochain catalyseur, donc la Fed est très attendue."
Les investisseurs s'attendent à ce que M. Powell délivre un message de fermeté quant à la poursuite du cycle de resserrement monétaire en cours, pour juguler l'inflation.
Pour Adam Sarhan, "la tendance reste à la baisse" à moyen terme, une orientation illustrée par l'incapacité de Wall Street à franchir, à la hausse, certains seuils techniques majeurs, la semaine dernière.
A la cote, Tesla vivait sa première séance postérieure à la division par trois du nombre de ses actions (-0,20% à 296,51 dollars), pour faire baisser leur prix unitaire et les rendre plus accessibles aux investisseurs individuels. Le cours est ainsi passé de près de 900 dollars l'unité à un peu moins de 300.
Le spécialiste des cartes graphiques Nvidia (+1,42% à 174,67 dollars) bénéficiait de résultats globalement confirmes aux attentes, malgré une prévision de chiffre d'affaires nettement inférieure aux anticipations, que le groupe a mis sur le compte d'une moindre demande dans certains secteurs, notamment les jeux vidéos.
Egalement plus prudent qu'attendu dans ses projections, revues à la baisse, le géant de la relation clients et de l'informatique à distance (cloud) Salesforce (-7,08% à 167,26 dollars) a invoqué aussi un ralentissement de la demande ainsi que des effets de change très défavorables.
Dans le même secteur, l'entreprise de gestion des données à distance (cloud) Snowflake s'envolait (+17,88% à 188,01 dollars)grâce à un chiffre d'affaires meilleur que prévu et des perspectives saluées par les analystes.
Globalement, le secteur technologique profitait plutôt de ces publications et les mastodontes du Nasdaq, d'Apple (+1,20%), Amazon (+1,67%) et Alphabet (+1,54%), étaient recherchés.
Les valeurs technologiques et de croissance étaient aussi aidées par la baisse des taux obligataires, qui se contractaient après une longue séquence de hausse, liée à un marché désormais convaincu que la Fed ne s'arrêtera pas de si tôt de relever ses taux, malgré les craintes pour la croissance.
Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans ressortait à 3,08%, contre 3,10% la veille.
Le fabricant de vélos d'appartement et de tapis de course connectés Peloton chutait lourdement (-19,40 à 10,86 dollars), après avoir fait état d'un chiffre d'affaires en repli de 27%, nettement inférieur aux attentes, et annoncé s'attendre à une nouvelle fonte de ses revenus lors du trimestre en cours.
(G.Gruner--BBZ)