La Bourse de Paris se crispe face aux banques centrales et au gaz
La Bourse de Paris reculait nettement lundi (-1,88%), au début d'une semaine où les marchés concentreront une fois de plus leur attention sur les banques centrales et alors que le prix du gaz en Europe continue de grimper.
L'indice CAC 40 perdait 120,41 points à 6.376,81 points vers 10H20, après avoir terminé en baisse vendredi (-0,94%), brisant aussi une série de six gains hebdomadaires.
L'euro est repassé sous la parité avec un dollar dopé par la banque centrale américaine (Fed) peu avant 10H20.
Depuis plusieurs séances, les investisseurs révisent leur anticipation d'une hausse plus douce des taux directeurs des banques centrales à l'avenir, une théorie qui a été un des moteurs de la hausse des marchés durant l'été.
En Europe, les prix du gaz poursuivaient leur hausse en écho à l'annonce vendredi de l'interruption des livraisons russes par le gazoduc Nord Stream 1 pendant trois jours - du 31 août au 2 septembre - pour des raisons de "maintenance" selon le géant gazier russe Gazprom.
Cela rajoutait de la tension sur le prix du gaz naturel européen: sur le marché néerlandais TTF, qui fait référence, le cours, qui avait battu un record en clôture vendredi, s'envolait encore pour atteindre 282,495 euros le mégawattheure (+15,52%) vers 10H15.
En France, une partie des clients du fournisseur d'électricité espagnol Iberdrola ont été invités à "se fournir ailleurs" pour bénéficier des tarifs réglementés de vente de l'énergie, et ainsi éviter de voir "doubler ou tripler" les prix lors d'un renouvellement automatique de contrat.
Les marchés sceptiques à propos de TF1 et M6
Bouygues (-1,38% à 30,03 euros l'action vers 10H00) a transmis une série d'engagements à l'Autorité de la concurrence (ADLC) avec RTL Group pour sauver le projet de fusion entre TF1 (-2,09% 6,33 euros) et M6 (-0,96% à 12,44 euros), notamment à propos de l'activité publicitaire.
(O.Joost--BBZ)