La Bourse de Paris débute la séance dans le rouge
La place parisienne était en légère baisse (-0,34%) vendredi au début d'une séance pauvre en indicateurs qui conclut une semaine où les investisseurs ont été pris d'incertitude à propos des futures resserrements monétaires des banques centrales.
La Bourse de Paris perdait 22,11 points à 6.535,29 points vers 10H10, l'évolution du jour ayant tôt fait de faire basculer le bilan hebdomadaire en négatif (-0,28%), après six semaines consécutives de hausse.
Si la veille, la place parisienne avait terminé en hausse (+0,45%), soutenue par des indicateurs macroéconomiques encourageants aux Etats-Unis, mercredi déjà, la séance avait rogné l'ensemble des gains du début de la semaine, avant la publication des "minutes" de la dernière réunion de la Fed, fin juillet, au cours de laquelle l'Institution avait remonté ses taux de 75 points de base.
"Les acteurs du marché commencent à réaliser que la politique de la banque centrale américaine (Fed) ne changera pas immédiatement à chaque nouvelle impulsion conjoncturelle", estime Andreas Lipkow, analyste chez Comdirect.
Dans un entretien publié jeudi par le Wall Street Journal, le président de l'antenne de la Fed à St. Louis (Missouri), James Bullard, connu pour sa position dure en matière de politique monétaire, s'est dit favorable à une nouvelle hausse de 0,75 point de pourcentage du taux directeur lors de la prochaine réunion en septembre.
Plusieurs autres membres de la Fed ont indiqué leur position favorable à la poursuite d'une hausse des taux directeurs, à des niveaux divers.
Toutefois, aux yeux de Michael Hewson de chez CMC Markets, "c'est le commentaire du président de la Fed de Minneapolis, Neel Kashkari qui a été le plus éclairant". Alors que M. Kashkari est moins enclin, selon M. Hewson, à prôner des fortes hausses, il "a insisté sur le fait que la Fed avait besoin de faire plus contre l'inflation de façon urgente, même au prix de ralentir l'économie et de risquer de déclencher une récession".
Côté européen, "la membre du directoire de la Banque centrale européenne Isabel Schnabel a dit que l'inflation dans la zone euro n'a pas connu d'amélioration depuis la hausse par la BCE de ses taux en juillet et qu'elle est en faveur d'une augmentation ample le mois prochain, même si les risques de récession se renforcent", souligne Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote.
Vendredi, l'Allemagne a annoncé une hausse de 37,2% de ses prix à la production en juillet sur un an, la plus forte augmentation depuis 1949, selon l'Office fédérale de la statistique. Sur un mois les prix ont grimpé de 5,3%.
Au Royaume-Uni, les ventes de détail ont légèrement rebondi en juillet, tirées notamment par les ventes en ligne, mais la tendance de long terme demeure à la baisse alors que l'inflation pèse sur le budget des Britanniques.
Alstom en équilibre sur les rails
La SNCF a passé commande au constructeur ferroviaire Alstom de 15 TGV de nouvelle génération supplémentaires, qui s'ajoutent aux 100 exemplaires déjà achetés il y a quatre ans, pour répondre à la croissance du trafic et lancer des trains à l'étranger. En vert à l'ouverture, le titre d'Alstom régressait de 0,07% vers 10H15, à 22,23 euros.
Valneva perd espoir
Le laboratoire franco-autrichien de biotechnologie a annoncé jeudi avoir commencé la soumission à l'autorité de santé américaine (FDA) de son candidat vaccin contre le chikungunya, dans un communiqué. D'abord en hausse dans les premiers échanges, son titre baissait de 0,12% à 9,78 euros vers 10H15.
(K.Müller--BBZ)