La Bourse de Paris clôture en hausse après des données économiques en demi-teinte
La Bourse de Paris a terminé en hausse (+0,45%) jeudi à l'issue d'une séance aux volumes d'échanges faibles et parsemée d'indicateurs macroéconomiques mitigés.
Après un début de séance autour de l’équilibre, l'indice CAC 40 a gagné 29,08 points à 6.557,40 points. Au lendemain d'une séance qui avait effacé les petits gains accumulés depuis le début de la semaine, le bilan hebdomadaire de l'indice est repassé dans le vert d'une courte tête (+0,05%).
Le compte-rendu des discussions de la dernière réunion de la Fed, les minutes, publié mercredi après la clôture parisienne, a été "peu clair concernant les intentions de la banque centrale américaine" (Fed), selon John Plassard, spécialiste de l'investissement chez Mirabaud.
Quelques indicateurs ont été publiés au cours de la séance sans qu'aucun ne vienne donner un signal fort aux marchés "mi-figue mi-raisin" et "toujours focalisés sur l'inflation et la Fed", ajoute Denis Ducatel, expert en investissements financiers chez Milleis Banque.
Dans ce contexte, des nouvelles, même bonnes pour l'économie comme la hausse de l'activité manufacturière de Philadelphie aux Etats-Unis ou la baisse hebdomadaire des demandes d'allocations chômage américaines, peuvent être perçues par les marchés comme des éléments encourageant les banques centrales à poursuivre la hausse de leurs taux directeurs.
Les investisseurs ont ainsi évolué jeudi "sans catalyseur" pour leur montrer une direction claire, observe M. Ducatel.
En Europe, l'Allemagne, qui fait face à la baisse de livraison de gaz russe, a annoncé qu'elle ne pourrait peut-être pas remplir son objectif, fixé par le gouvernement d'Olaf Scholz, de remplissage de ses réservoirs de gaz à 85% de leur capacité au premier octobre.
Les factures énergétiques des ménages devraient s'envoler cet hiver et les pénuries mettre en difficulté des pans entiers de l'industrie allemande.
Côté français, les stockages de gaz étaient remplis à 80% au début du mois et le gouvernement avait assuré qu’ils seront pleins le 1er novembre.
Dans un contexte macroéconomique dégradé où les marchés ont connu une légère tendance haussière "durant l'été", "on atteint des résistances", souligne Denis Ducatel. "Au CAC 40 il semble que le marché a du mal à aller au-dessus de la zone des 6.600 points", précise-t-il.
En cause notamment "la saisonnalité" alors que le mois d'août est marqué "par un volume moindre de transactions. Lorsque tous les investisseurs vont revenir", les évolutions devraient être plus nettes, complète Denis Ducatel.
Le marché des semi-conducteurs propice à STMicroelectronics
A l'image d'autres titres américains et européens de producteurs de semi-conducteurs à destination de l'industrie numérique (smartphones et ordinateurs notamment) et automobile, STMicroelectronics a monté en Bourse jeudi.
Le titre a pris 3,23% à 37,10 euros, en tête du CAC 40. Le fabricant Broadcom grimpait de 3,89% à New York vers 18H30 (16H30 GMT) et NVIDIA prenait 2,74%. L'allemand Infineon a gagné 3,87% à Francfort.
John Plassard, spécialiste de l'investissement chez Mirabaud observe que "les pénuries d'approvisionnement en puces s'atténuent".
TotalEnergies suit le pétrole
A l'issue d'une séance où les prix du pétrole remontaient, TotalEnergies a terminé en hausse de 2,44%, à 52,80 euros.
(P.Werner--BBZ)