Wall Street en hausse poursuit sur sa lancée après l'inflation américaine
La Bourse de New York évoluait en hausse jeudi après l'ouverture, poursuivant sur sa lancée après le ralentissement de la hausse des prix aux Etats-Unis.
Vers 14H00 GMT, le Dow Jones prenait 0,77%, le Nasdaq 0,91% et le S&P 500 0,81%.
Mercredi, Wall Street avait fêté l'éclaircie du côté de l'inflation à 8,5% sur un an en juillet au lieu de 9,1% le mois précédent.
Le Dow Jones avait gagné 1,63% à 33.309,51 points, le Nasdaq avait bondi de 2,89% à 12.854,80 points, revenant en zone de "marché haussier" et le S&P 500 avait grimpé de 2,13% à 4.210,24 points, atteignant son plus haut niveau depuis trois mois.
"L'inflation aux États-Unis a ralenti plus que prévu en juillet, reflétant la baisse des prix de l'énergie, ce qui pourrait alléger la pression exercée sur la Réserve fédérale pour qu'elle continue de relever agressivement les taux d'intérêt", résumait Art Hogan de B. Riley Wealth.
Les investisseurs continuaient ainsi d'évaluer l'attitude future de la Réserve fédérale américaine (Fed) alors qu'après le tassement plus fort que prévu de l'indice des prix à la consommation, c'était au tour des prix de gros, jeudi, de surprendre en bien les analystes.
L'indice PPI a chuté de 0,5% en juillet par rapport à juin, davantage qu'attendu, après une hausse de 1,0% en juin. Sur un an, la hausse des prix à la production s'est donc modérée tout en restant élevée à 9,8% contre 11,3% en juin.
Sur le marché du travail en revanche, les demandes hebdomadaires d'allocations chômage ont augmenté, poursuivant leur tendance à la hausse, pour atteindre leur plus haut niveau depuis novembre (+14.000 à 262.000).
- Printemps enchanté pour Disney -
Du côté des résultats d'entreprises, Disney, poids lourd du Dow Jones, donnait le ton après avoir annoncé mercredi soir de bons résultats.
Sa plateforme Disney+ a attiré 14,4 millions de nouveaux abonnés entre mars et juin, portant son total à 152 millions et rassurant un marché inquiet des risques de saturation des services numériques. Le chiffre d'affaires du géant du divertissement a grimpé au 3e trimestre de 26% sur un an. Le titre, qui s'est déprécié de 40% au cours des derniers dix mois, bondissait de 8,08% à 121,51 dollars.
Ses concurrents dans le streaming profitaient du courant comme Netflix (+2,27%) et Roku (+3,77%) tandis que le titre des parcs d'attractions Six Flags, qui ont accusé une chute de ses revenus et de sa fréquentation cet été, plongeait de 21%.
McDonald's grappillait 0,15% après avoir annoncé sur Twitter que la chaîne de restauration rapide allait rouvrir des enseignes en Ukraine dans les mois à venir.
Huit secteurs sur les onze du S&P étaient dans le vert, tirés par l'énergie (+2,30%), alors que les cours du pétrole étaient en hausse, ainsi que par le secteur des services de communication (+1,70%) et les banques (+1,15%).
Les pétrolières comme Chevron, Exxon ou ConocoPhilips gagnaient entre 2% et 3%.
Sur le marché obligataire, les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans glissaient à 2,76% contre 2,78%.
Le dollar qui avait cédé 1% mercredi dans le sillage du ralentissement de l'inflation invitant les investisseurs à penser que la Fed sera moins sévère sur les taux d'intérêt, continuait de glisser, lâchant 0,60% par rapport à l'euro à 1,0359 dollar et 0,44% face aux principales monnaies.
(G.Gruner--BBZ)