La Bourse de Paris dans le rouge, lestée par la "tech" avant l'inflation américaine
La Bourse de Paris a terminé en baisse (-0,53%) mardi à l'issue d'une séance estivale marquée par des volumes d'échanges réduits, les investisseurs gardant un œil sur l'inflation américaine attendue mercredi.
L'indice CAC 40 a perdu 34,44 points à 6.490 points. Il avait terminé la veille en hausse de 0,80% au début d'une semaine où l'activité des marchés est limitée. Il faut toutefois noter que la faiblesse des volumes d'échanges a tendance à exacerber les variations.
A New York, les indices baissaient, tirés vers le bas par des valeurs du secteur technologique.
Les chiffres de l'indice des prix à la consommation (IPC) américains sont attendus mercredi par des investisseurs fébriles qui tentent de prévoir au mieux les prochaines hausses de taux directeurs de la banque centrale américaine, la Fed, à l’œuvre depuis mars pour ramener l'inflation sous contrôle.
"Les investisseurs sont persuadés que l'inflation aux États-Unis a peut-être atteint son pic le mois dernier", selon Ipek Ozkardeskaya, analyste chez SwissQuote, qui cite "l'enquête de la Fed de New York sur les attentes des consommateurs qui a montré une forte baisse des prévisions d'inflation en juillet".
Les projections misent sur un ralentissement de la hausse des prix aux États-Unis à +0,2% sur le mois (contre +1,3% en juin) et 8,7% sur un an (contre 9,1% le mois dernier), ce qui pourrait enfin suggérer que l'inflation a atteint un pic.
"Un chiffre conforme aux attentes, ou idéalement plus faible, devrait calmer les anticipations de hausses de taux de la part de la Fed, tandis qu'un chiffre supérieur aux attentes ou supérieur aux 9,1% du mois dernier, provoquerait une nouvelle onde de choc sur le marché", prévient Ipek Ozkardeskaya.
L'euro montait encore face au dollar mardi qui perd de son élan depuis le début de la semaine du fait des interrogations sur la politique future de la Fed.
La "tech" pénalisée
Le secteur de la "tech" a reculé mardi, pénalisé à la fois par des résultats décevants d'entreprises américaines et japonaises spécialisées dans les semi-conducteurs et par des taux d'emprunt souverains en hausse.
Le fabricant franco-italien STMicroelectronics a terminé en baisse de 5,23% (à 35,45 euros l'action), tiré vers le bas par ses homologues japonais Tokyo Electron (-8,25% à la clôture) et l'américain Micron Technology (-5,42%) qui ont publié mardi des résultats décevants.
Le géant français du logiciel Dassault Systèmes a terminé en baisse de 1,50% à 41,98 euros et le fournisseur d'infrastructure informatique OVHcloud a perdu 2,82% à 15,15 euros.
Eutelsat rayonne
Dans un contexte de baisse pour la "tech", le titre de l'opérateur français de satellites Eutelsat s'est maintenu dans le vert (+0,76%, à 8,64 euros) alors que la compagnie de transport maritime CMA CGM a déclaré avoir franchi le 5 août le seuil de 5% du capital et des droits de vote et détenir 5,03% de l'entreprise.
L'auto à la traîne
Le secteur automobile a également souffert de la nervosité des marchés à la veille de l'inflation américaine.
L'équipementier automobile français Michelin a baissé de 3,46% au cours de la séance (à 26,83 euros l'action), le fabricant automobile Stellantis a perdu 2,50% (à 14,41 euros) et Renault 2,09% (à 29,53 euros).
(K.Lüdke--BBZ)