La Bourse de Paris immobile face aux tensions géopolitiques
La Bourse de Paris évoluait à un niveau proche de l'équilibre (+0,03%) mercredi, attendant d'en savoir plus sur les représailles de la Chine après l'arrivée à Taïwan d'une responsable américaine.
L'indice vedette CAC 40 grappillait 1,82 point à 6.411,62 points vers 10H15. Mardi, il avait fini en baisse de 0,42%, freiné par l'arrivée à Taïwan de la présidente de la Chambre des représentants américaine Nancy Pelosi.
"L'arrivée de la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi à Taïwan a été accueillie par la Chine avec une annonce de tests de missiles, ce qui a rendu les investisseurs nerveux, bien que Mme Pelosi ait affirmé que son arrivée ne modifiait pas la politique américaine de longue date dans la région", résume Stephen Innes, analyste de SPI asset management.
Pékin, qui considère l'île de Taïwan comme une de ses provinces, a dénoncé "une grave violation" des engagements américains vis-à-vis de la Chine, menacé de "conséquences très graves" et promis des "actions militaires ciblées".
En représailles économiques, Pékin a annoncé mercredi la suspension de l'exportation vers Taïwan de sable naturel - un composant clé dans la fabrication de semi-conducteurs, l'une des principales exportations de l'île.
Les marchés sont aussi refroidis par les commentaires de trois responsables de la Banque centrale américaine (Fed), affirmant que l'institution était encore loin de ralentir son tour de vis monétaire compte tenu du niveau encore très élevé de l'inflation.
Ces trois responsables "souhaitent voir des preuves claires d'une baisse de l'inflation sous-jacente et de l'inflation globale avant de ralentir le rythme des hausses de taux", ajoute Michael Hewson, analyste de CMC Markets.
Ces déclarations ont contribué à faire reculer Wall Street mardi et ont provoqué un bond des taux d'intérêt obligataires.
Mercredi, les investisseurs regarderont les chiffres de l'activité des services de juillet en Europe et aux États-Unis.
Les rachats d'actions d'Axa ravissent les investisseurs
L'assureur Axa a dépassé les attentes avec un bénéfice net à 4,1 milliards d'euros, en légère hausse au premier semestre malgré un contexte difficile. Fort de ces résultats le groupe a annoncé un programme de rachat d'actions à un milliard d'euros. Le titre bondissait de 4,19% à 23,11 euros.
La Société Générale saluée
L'action de Société Générale prenait 3,86% à 22,48 euros, après que le groupe a rapporté une hausse de son produit net bancaire (PNB), équivalent du chiffre d'affaires, de 12,8% au second trimestre. La banque a également annoncé une perte nette de près de 1,5 milliard d'euros, affectée par une charge exceptionnelle au titre de la cession en mai de sa filiale russe Rosbank.
Suez coûte cher à Veolia
Veolia a dégagé un bénéfice net en baisse de 22% à 236 millions d'euros au premier semestre, en raison essentiellement des frais d'acquisition de son ancien rival Suez et d'une dépréciation des activités en Russie. Son action perdait 3,20% à 23,89 euros.
Bic revoit à la hausse ses prévisions
Le géant français des stylos, briquets et rasoirs jetables Bic (+4,70% à 57,90 euros) a annoncé réviser à la hausse ses prévisions de chiffre d'affaires grâce à une hausse des ventes, des prix et à l'impact positif de la fluctuation de la valeur du dollar.
(G.Gruner--BBZ)