Wall Street ouvre en baisse, les tensions géopolitiques pèsent
La Bourse de New York baissait mardi à l'ouverture, les tensions géopolitiques, notamment avec la Chine, pesant sur le marché.
Vers 14H15 GMT, le Dow Jones perdait 0,99%, le Nasdaq 0,51% et le S&P 500 0,68%.
Wall Street a commencé le mois d'août sur une note prudente après un fort mois de juillet, le meilleur de 2020.
Lundi, le Dow Jones avait cédé 0,14% à 32.798,40 points, le Nasdaq 0,18% à 12.368,98 points et le S&P 500 0,28% à 4.118,63 points.
"Les inquiétudes géopolitiques accrues, notamment en rapport avec la visite de Nancy Pelosi à Taïwan, contrarient un peu les marchés, surtout en Asie", expliquait à l'AFP Peter Cardillo de Spartan Capital.
"Les échanges ont ainsi débuté un mois d'août sur une note précautionneuse, non seulement à cause de ces tensions, mais aussi du fait des inquiétudes quant à la croissance mondiale", ajoutait l'analyste.
L'hypothèse d'une visite imminente de la présidente de la Chambre des représentants américaine Nancy Pelosi à Taïwan, que Pékin considère comme une des provinces, faisait chuter les Bourses en Asie, les investisseurs s'inquiétant des risques d'escalade avec la Chine.
Au rang des résultats d'entreprises, Uber était fêté par les investisseurs (+12,92% à 27,78 dollars) car même si le loueur de voitures sans chauffeur a accusé une lourde perte, son chiffre d'affaires trimestriel s'est envolé, à la fois dans son activité de transports mais aussi de livraisons de repas.
Son chiffre d'affaires d'avril à juin est monté à 8,07 milliards de dollars contre 7,36 milliards attendus.
La performance du groupe d'engins de chantier Caterpillar en revanche pesait sur le Dow Jones alors que les ventes du groupe ont décu à 14,2 milliards de dollars au lieu des 14,35 milliards prévus par les analystes.
Caterpillar, dont le titre chutait de presque 5%, est considéré comme un baromètre de la santé de l'économie mondiale puisque ses engins, matériels, équipements et services sont utilisés dans de nombreux secteurs d'activité dépendant de la conjoncture.
Le groupe a dit souffrir de problèmes dans la chaîne d'approvisionnement et de l'impact des taux de change.
Sur le Nasdaq, Pinterest était très recherché (+15,21%) après des résultats un peu meilleurs que prévu et un nombre d'utilisateurs stables (433 millions) malgré les difficultés des annonceurs publicitaires.
La montée en puissance d'un actionnaire activiste, Elliott Investment Management, qui soutient la direction du réseau social donnait aussi confiance aux investisseurs.
La compagnie aérienne JetBlue (-7,39%) piquait du nez après avoir annoncé une perte bien plus forte qu'attendu provoquée notamment par la hausse des coûts du kérosène alors que la compagnie s'apprête à conclure le rachat de Spirit après une âpre bataille avec sa concurrente Frontier.
D'autres résultats étaient attendus dont Starbucks, Paypal, Airbnb et le fabricant de semi-conducteurs AMD.
L'indice VIX, surnommé "indice de la peur", qui mesure la volatilité du marché, reprenait sa course en avant.
Pourtant, assurait Peter Cardillo, "le marché ne s'achemine pas, selon moi, vers une nouvelle descente vers le fond". "Je pense que toutes ces inquiétudes vont faire long feu et que la remontée continuera en août", a-t-il estimé.
Les rendements obligataires à dix ans remontaient un peu à 2,61% contre 2,57%.
(F.Schuster--BBZ)