La Bourse de Paris enregistre son meilleur mois depuis novembre 2020
La Bourse de Paris a grimpé de 1,72% vendredi et de 3,73% sur la semaine, à l'issue d'une quinzaine riche en résultats d'entreprises, qui se sont révélés meilleurs qu'attendu et poussent la cote parisienne à son plus haut depuis début juin.
Après deux clôtures successives du CAC 40 dans le vert, l'indice vedette de la place parisienne a gagné 109,29 points, à 6.448,50 points. Depuis le début du mois il a gagné 8,87%, sa meilleure performance mensuelle depuis novembre 2020.
"Les marchés profitent de résultats meilleurs qu'attendu", commente Eymane Cherfa, analyste de Myria AM.
"Les gros exportateurs, comme les entreprises du luxe, de l'énergie et de l'industrie, se sont distingués aujourd'hui", at-il relevé, citant en exemple TotalEnergies (+3,47% à 49,76 euros) ou Hermès (+7,49% à 1.334 euros).
Le bénéfice net d'Hermès a bondi de 39,7% au premier semestre sur un an, tout comme celui de L'Oréal (+3,78% à 168,10 euros) qui a grimpé de 36,4% sur la même période.
Les investisseurs ont aussi eu "une bonne surprise sur le PIB français au deuxième trimestre qui est ressorti au dessus des attentes", selon Eymane Cherfa.
Après un repli de 0,2% au premier trimestre, la France a renoué avec la croissance d'avril à juin, enregistrant un rebond plus dynamique qu'attendu de son PIB qui a progressé de 0,5% sur ce deuxième trimestre, selon des données publiées vendredi par l'Insee.
Côté valeurs, le géant de l'informatique Capgemini s'est envolé de 8,58% à 185,35 euros, après avoir relevé son objectif de croissance en 2022.
Renault a progressé de 5,10% à 28,75 euros, après la publication des résultats semestriels du groupe automobile, amputé de ses activités russes, mais qui a profité d'une hausse globale des prix des voitures pour améliorer sa rentabilité et qui se montre optimiste pour l'année.
Le géant des médias Vivendi, qui a récemment mis la main sur le groupe Lagardère et le leader français de l'édition Hachette, s'est dit prêt jeudi à céder entièrement sa filiale Editis, numéro deux du secteur, renonçant de fait à un mariage très controversé.
Les investisseurs ont sévèrement sanctionné cette annonce: le titre a chuté de 7,22% à 9,26 euros.
Le Groupe ADP a grimpé de 3,86% à 134,60 euros. Le gestionnaire des aéroports parisiens de Roissy et Orly, notamment, est revenu dans le vert au premier semestre 2022, avec un bénéfice net de 160 millions d'euros.
Air France-KLM aussi a dégagé un bénéfice net au deuxième trimestre, pour la première fois depuis l'été 2019 avant que la crise sanitaire liée à l'épidémie de Covid-19 ne plombe le secteur aérien. Son titre a gagné 4,39% à 1,34 euros.
L'action Elior a encore bondi de 14,72% à 3,16 euros, portant ses gains hebdomadaires à 48%. Les investisseurs misent à nouveau sur ce titre après la publication d'un rebond de l'activité du groupe de restauration collective, alors que le fort impact de la crise sanitaire avait fait dévisser son cours ces derniers mois. Depuis le début de l'année l'action affiche encore une perte de 50% de sa valeur.
(P.Werner--BBZ)