Wall Street en hausse pour la dernière séance d'un bon mois pour le marché
La Bourse de New York évoluait dans le vert vendredi après l'ouverture, en passe de conclure son meilleur mois de l'année, confortée par de bons résultats de grands noms de la technologie mais soucieuse toujours de l'inflation persistante.
Vers 14h20 GMT, le Dow Jones avançait de 0,33%, le Nasdaq bondissait de 1,36% et le S&P 500 de 0,95%.
La veille, malgré le freinage de l'économie américaine au deuxième trimestre, le Dow Jones avait grimpé de 1,03% à 32.529,63 points, le Nasdaq, à forte coloration technologique, de 1,08% à 12.162,59 points et le S&P 500 de 1,21% à 4.072,43 points.
"Les indices sont partis pour terminer un mois robuste", notaient les analystes de Wells Fargo.
Au rythme du début de séance, le Dow Jones allait afficher une hausse de presque 6%, le Nasdaq un bond de 11% et le S&P 500, une avancée de plus 8%, de loin les meilleurs scores mensuels depuis le début d'année.
Les résultats d'Amazon et d'Apple ont rassuré jeudi après la clôture, avec des ventes meilleures que prévues même si leurs résultats nets étaient moins brillants.
Amazon dont le titre grimpait de 11,82% à 136,75 dollars a vu son chiffre d'affaires augmenter de 7% au deuxième trimestre mais a accusé une perte de 2 milliards de dollars liée à des éléments exceptionnels.
Apple (+3,58%) a connu une demande robuste pour ses iPhones mais son bénéfice a reculé.
"Le marché continue de répondre favorablement aux résultats qui s'avèrent moins mauvais que redouté", soulignait Patrick O'Hare de Briefing.com.
En revanche Intel, membre du Dow Jones, plongeait de 10% après être tombé dans le rouge au deuxième trimestre et avoir abaissé ses prévisions de chiffre d'affaires pour 2022, citant un ralentissement de l'activité mondiale.
La société d'accès au streaming Roku s'effondrait (-26% à 62 dollars) alors que sa direction a reconnu ne pas s'être attendue "à la sévérité de la contraction du marché publicitaire".
Enfin, le groupe de produits de grande consommation Procter & Gamble (P&G) chutait de 4,67% après avoir fait part d'objectifs financiers annuels décevants.
P&G, qui fabrique notamment les rasoirs Gillette, les couches Pampers et les brosses à dents Oral-B, a mentionné l'impact négatif des taux de change, les prix plus élevés des matières premières et la hausse des coûts liés au transport comme éléments pesant sur sa croissance.
- Profits des hydrocarbures -
Les géants américains des hydrocarbures ExxonMobil et Chevron ont dégagé, eux, des profits pharaoniques dans le sillage de la montée des prix du baril.
Pour le seul deuxième trimestre ExxonMobil a gagné 17,9 milliards de dollars et Chevron 11,6 milliards de dollars. A Wall Street, Exxon gagnait 3,74% et Chevron +7%.
Les cours du pétrole étaient en nette hausse, le WTI américain grimpant de plus de 4%.
Sur le front macro-économique, après la surprise d'un PIB en recul de 0,9% au deuxième trimestre, l'indice d'inflation favori de la Fed a confirmé pour le mois de juin une nette accélération de la hausse des prix.
L'indice PCE, basé sur les dépenses de consommation et baromètre préféré de la Banque centrale pour mesurer l'inflation, a grimpé de 6,8% par rapport à juin 2021 et de 1,0% par rapport à mai, tiré par l'énergie et l'alimentation.
Redonnant du baume au cœur des investisseurs, la confiance des consommateurs américains s'est un peu améliorée en juillet tout en restant très proche du plus bas historique atteint en juin.
L'indice mesuré par l'Université du Michigan s'est établi à 51,5 points, soit une hausse de 3,0% par rapport à juin, mais un plongeon de 36,6% par rapport à juillet 2021, selon l'estimation finale publiée vendredi.
C'était un peu mieux qu'attendu, puisque les analystes tablaient sur 51,1 points.
Les taux sur les bons du Trésor à 10 ans étaient stables à 2,67%, restant autour de leur plus bas en quatre mois alors que les marchés espèrent un ralentissement à venir des hausses de taux de la Banque centrale.
(O.Joost--BBZ)