Wall Street en ordre dispersé au début d'une semaine économique chargée
La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé lundi au commencement d'une semaine très chargée en nouvelles économiques entre la réunion de la Fed et les résultats de sociétés.
Vers 14H00 GMT, le Dow Jones avançait de 0,34%, le Nasdaq lâchait 0,24% et le S&P 500 grappillait 0,13%.
Malgré un repli des indices vendredi, -le premier en quatre séances-, Wall Street avait inscrit une semaine solide, le Dow Jones concluant sur une hausse hebdomadaire de 2%, le S&P 500 de 2,55% et le Nasdaq de 3,33%.
Vendredi, la dégringolade de l'action Snap (-40%) avait entraîné un repli du Nasdaq (-1,87%) tandis que le Dow Jones avait abandonné 0,43% et l'indice élargi S&P 500 0,93%.
"Les actions ont avancé la semaine dernière grâce à un certain optimisme découlant de l'idée que la saison des résultats pourrait ne pas être aussi mauvaise que redoutée", indiquait Art Hogan de B. Riley Wealth Management.
Il soulignait aussi que les perspectives d'activité plus faible que pouvaient donner les entreprises pouvaient, en contrepartie, inciter la Banque centrale à être moins stricte sur les taux à l'avenir, un signe positif pour les actions.
"Des prévisions moins fortes pourraient ouvrir la porte à un changement d'attitude de la Fed et tenter les investisseurs de revenir sur le marché", écrivait l'analyste.
La Banque centrale réunit son comité monétaire à partir de mardi et devrait annoncer mercredi une nouvelle hausse de 75 points de pourcentage, selon la majorité des opérateurs.
Mais pour un investisseur sur cinq, un relèvement d'un point de pourcentage n'était pas exclu, selon les calculs de CME Group, basés sur les contrats à terme.
"Les acteurs du marché prêteront sans nul doute une attention particulière aux remarques du président de la Fed, Jerome Powell, pour plus de détails sur les plans de la Banque centrale", lors de sa conférence de presse mercredi, soulignaient les analystes de Wells Fargo.
- Récession ? -
Sur le marché obligataire, les taux sur les bons à 10 ans restaient sous la barre des 3% à 2,81% contre 2,75% vendredi. Ils demeuraient inférieurs à ceux à deux ans (3,01%), un signe généralement vu comme indicatif d'une récession à venir.
La première estimation du Produit intérieur brut (PIB) américain pour le 2e trimestre est attendue pour jeudi, alors que la première économie mondiale était déjà en contraction au 1er trimestre (-1,6%). Techniquement, une économie est considérée en récession après deux trimestres de croissance négative.
La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a assuré dimanche que si l'économie américaine ralentissait, les données économiques n’annonçaient pas de récession.
"Une récession est une contraction généralisée qui affecte de nombreux secteurs de l'économie. Nous n'avons tout simplement pas ça", a certifié la ministre de l'Économie et des Finances de Joe Biden, dans un entretien à la chaîne NBC, mettant notamment en avant "le marché du travail (qui) est maintenant extrêmement solide".
Du côté des résultats de sociétés, la semaine allait être intense avec pas moins de 175 entreprises du S&P 500 publiant leurs comptes. Mardi, sont attendus notamment General Electric, UPS, 3M, Coca-Cola et, après la clôture, ceux d'Alphabet (Google) et de Microsoft.
Le titre Snap, maison mère de la populaire application Snapchat, se stabilisait autour de 10% (+1,50%) après sa chute catastrophique vendredi à la suite de résultats décevants, notamment du côté de la publicité numérique.
Les titres des fabricants de semi-conducteurs étaient dans le rouge comme AMD -1,41%), Nvidia (-1,98%) ou Intel (-0,87%) dans l'attente d'un vote du sénat américain pour un soutien de 50 milliards de dollars à l'industrie qui souffre des difficultés dans la chaîne d'approvisionnement.
(T.Renner--BBZ)