Wall Street repart en nette hausse après une séance décevante
La Bourse de New York évoluait en nette hausse après l'ouverture mardi, les investisseurs évaluant une série de résultats d'entreprises et l'état de l'économie, après une séance décevante lundi.
A 16H00 GMT, le Dow Jones gagnait 1,05%. Le Nasdaq grimpait de 1,37% et le S&P 500 de 1,27%.
Lundi, après avoir démarré dans le vert, l'indice Dow Jones avait conclu en retrait de 0,69% à 31.072,61 points. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, avait lâché 0,81% à 11.360,05 points et le S&P 500, 0,84% à 3.830,85 points.
La séance démarre dans le vert "alors que Wall Street évalue une salve de rapports sur les résultats de sociétés ainsi que de nouvelles données sur le marché du logement", notaient les analystes de Wells Fargo.
"La veille, les actions qui avaient grimpé en début de séance ont terminé en baisse alors que les inquiétudes concernant l'inflation et l'imminence d'une récession ont éclipsé des bénéfices bancaires majoritairement optimistes", ont-ils souligné.
Les investisseurs n'ont pas été découragés par les statistiques inquiétantes du marché immobilier, très sensible à la montée des taux d'intérêt, où les mises en chantier de logements en juin ont chuté de 2% pour tomber à un plus bas en neuf mois.
Sur le front des résultats d'entreprises, le laboratoire américain Johnson & Johnson (+0,58%) a dévoilé des chiffres du deuxième trimestre supérieurs aux attentes même si la hausse du dollar face aux autres devises a affecté ses ventes et ses prévisions annuelles.
Le groupe a ainsi abaissé sa prévision de résultat annuel mettant en avant "le renforcement du dollar" en particulier face à l'euro.
IBM chutait de 6,79% alors avoir annoncé la veille après la clôture du marché des résultats meilleurs qu'attendus. Le groupe a aussi admis que le dollar fort avait un impact important sur ses performances financières.
"Les taux de change ont amputé nos revenus de 6 points de croissance, soit 900 millions de dollars", a noté James Kavanaugh, le directeur financier.
Les taux de change ont aussi pénalisé le fabricant américain de jouets Hasbro au deuxième trimestre tandis que le groupe cherche à s'assurer que ses produits seront dans les rayons pour Noël.
Sur les trois mois d'avril à juin, la force du billet vert a coûté 32,7 millions de dollars au fabricant des cartes Magic, des pâtes à modeler Play-Doh ou encore des figurines Transformers et Mon petit poney.
Le titre progressait de 0,48% alors que le bénéfice par action s'est malgré tout affiché bien au-dessus des attentes des analystes.
- Marché volatile -
Le groupe de défense Lockheed Martin (-2,27%) a abaissé ses prévisions annuelles après avoir fait part de résultats affectés au deuxième trimestre par une production moins importante de F-35 et lestés par des chargés liées à un accord de retraite.
La volatilité du marché restait de mise, selon les analystes de Schwab, "alors que les investisseurs sont sur les nerfs face à une possible récession mondiale liée à la hausse des taux d'intérêt".
D'autres soulignaient que le marché boursier était déserté depuis plusieurs mois notamment par les investisseurs institutionnels ce qui augmentait les variations de cours.
L'action Twitter reprenait du poil de la bête (+1,00%) alors que ses avocats vont se confronter mardi à ceux d'Elon Musk, le patron de Tesla (+0,56%), à Georgetown dans le Delaware, lors d'une audience préliminaire à une bataille judiciaire sans précédent entre l'homme le plus riche du monde et le réseau social, déterminé à se faire racheter par son pourfendeur.
A presque 39 dollars, le titre de Twitter retrouvait son niveau de début juillet, alors qu'il avait plongé à moins de 33 dollars après le désistement du richissime entrepreneur.
L'audience du jour doit aborder la question de la date d'un éventuel procès.
Sur le marché monétaire, les taux sur les bons du Trésor à 10 ans étaient stables à 2,97% mais ceux à 2 ans restaient supérieur à 3,15%, une inversion de la courbe caractérisant généralement le risque d'une récession à venir.
(S.G.Stein--BBZ)