Wall Street conclut sur une bonne note la dernière séance de janvier
Wall Street a terminé en hausse, sur une bonne note, la dernière séance d'un mois de janvier volatil qui a plongé le Nasdaq en zone de correction.
Selon des résultats définitifs à la clôture, l'indice Dow Jones a gagné 1,17% à 35.131,86 points. Le Nasdaq, à dominante technologique, a bondi de 3,41% à 14.239,88 points. Le S&P 500 a avancé de 1,89% à 4.515,55 points.
"Nous avons prolongé le rebond intervenu vendredi. Deux facteurs ont joué: d'abord le marché était survendu, ensuite, les investisseurs commencent à se concentrer sur les résultats d'entreprises maintenant que la Fed est hors du champ de vision", a commenté Peter Cardillo de Spartan Capital Securities.
Vendredi les indices avaient amorcé un sursaut alors que depuis le début de l'année, les marchés ont été ébranlés par les projets de hausses de taux de la Fed.
Jerome Powell, président de la Banque centrale, a confirmé mercredi, une probable hausse des taux pour mars et les marchés pensent en moyenne que la Fed va effectuer au moins cinq relèvements des coûts de l'emprunt au jour le jour.
A l'ouverture lundi, le Dow Jones était en perte de 4,4% sur le mois, le S&P 500 de 7% et le Nasdaq de 12%.
Mais les actions sont rapidement reparties en territoire positif après une ouverture hésitante et les onze secteurs du S&P étaient tous dans le vert à la clôture, les produits de consommation (+3,31%), les technologies de l'information (+1,97%) et les services de communication (+1,89%) en tête.
Les investisseurs vont s'intéresser aux résultats d'entreprises, nombreux au programme cette semaine après les bonnes annonces d'Apple (+2,61% à la clôture) et de Microsoft (+0,88%) qui avaient commencé à susciter un rebond au Nasdaq en fin de semaine.
Alphabet (Google, +1,81% à 2.713,97 dollars) et General Motors (+4,98%) sont attendus mardi, Meta (Facebook, +3,83%) mercredi, Amazon (+3,89%), Merck (+0,67%) et Ford (+3,94%) jeudi.
Et vendredi, le ministère américain du Travail publiera les chiffres du chômage et des créations d'emplois pour janvier.
Le titre du constructeur de véhicules électriques haut de gamme Tesla s'est envolé de façon spectaculaire (+10,68% à 936,72 dollars), après des notes favorables d'analystes.
Netflix également a regagné rapidement du terrain perdu (+11,13% à 427,14 dollars). Un de ses dirigeants, Reed Hastings, a acquis pour 20 millions de dollars de titres lorsqu'il a chuté. L'action du service de streaming avait quasiment été divisée de moitié depuis son dernier record en novembre.
Boeing a été recherché (+5,07% à 200,24 dollars) après l'annonce que l'avionneur américain a recu une méga-commande de la part de Qatar Airways pour des versions cargo de son nouveau gros-porteur 777x.
A l'occasion d'une visite de l'émir du Qatar à la Maison Blanche, la compagnie s'est engagée à acheter 34 777-8 Freighter et a posé une option sur 16 appareils supplémentaires.
Le contrat vaut plus de 20 milliards de dollars au prix catalogue et représente la plus grosse commande jamais reçue par le constructeur pour des avions destinés au fret.
Qatar Airways a aussi signé une lettre d'intention portant sur la commande de 25 monocouloirs 737 MAX dans sa version la plus grande, le 737-10, assortie d'une option pour 25 supplémentaires. L'engagement s'élève à près de 7 milliards de dollars au prix catalogue.
Les investisseurs ont par ailleurs mal accueilli le rachat de l'entreprise américaine Citrix Systems, spécialisée dans les solutions d'informatique dématérialisée (-3,42% à 101,94 dollars) par les sociétés d'investissement Vista Equity Partners et Elliott Investment Management pour 13 milliards de dollars.
Les titres de Sony cotés aux Etats-Unis ont grimpé de 4,51% à 111,66 dollars. Le groupe japonais va racheter l'éditeur américain de jeux vidéos Bungie, créateur de la franchise "Halo", pour 3,6 milliards de dollars. Ce nouvel épisode des grandes manœuvres que connaît l'industrie intervient quelques jours seulement après celle de l'acquisition d'Activision Blizzard par Microsoft.
Les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans étaient stables à 1,77% contre 1,76% à la clôture précédente.
(P.Werner--BBZ)