La Bourse de Paris attend de connaître le sort du gouvernement Barnier
La Bourse de Paris a grappillé 0,26% mardi, attentiste à la veille du vote de motions de censure déposées par la gauche et l'extrême droite qui peuvent faire tomber le gouvernement du Premier ministre Michel Barnier.
L'indice vedette CAC 40 a gagné 18,53 points et a terminé à 7.255,42 points. La veille, l'indice vedette a fait du surplace, ne gagnant que 1,78 point, au terme d'une séance en dents de scie.
C'est "une séance d'attente", commente Florian Roger, responsable des stratégies d'investissement chez BNP Paribas.
"Le marché a en tête que la situation politique française va revenir au premier plan mercredi", poursuit-il.
Le débat suivi d'un vote sur les motions de censure déposées par la gauche et l'extrême droite contre le gouvernement de Michel Barnier débutera mercredi à 16H00.
La censure est déjà réclamée par 325 députés, largement plus que les 288 nécessaires pour faire tomber le Premier ministre et son équipe.
Sur le marché obligataire, "la dette française résiste bien", estime Florian Roger. Le rendement de référence à dix ans a atteint 2,90% contre 2,91% la veille en clôture et son équivalent allemand 2,05%, contre 2,03% lundi.
Par ailleurs, "en fin de semaine, les chiffres sur l'emploi aux Etats-Unis permettront de donner plus d'informations sur ce que la Réserve fédérale (Fed) fera en décembre", lors de la prochaine réunion de son comité de politique monétaire, poursuit Florian Roger.
Cette publication interviendra après la victoire à la présidentielle américaine du républicain Donald Trump, dont le programme est jugé inflationniste. Le marché se demande aussi si ce facteur "sera pris en compte par la Fed", précise Florian Roger.
Aujourd'hui, "le marché estime la probabilité d'une baisse des taux de l'institution monétaire américaine en décembre à 71,3%", détaille-t-il.
Saint-Gobain en hausse
Le géant des matériaux a avancé de 1,89% à 86,12 euros après avoir annoncé son renforcement dans le marché de l'isolation des bâtiments en Turquie, via l'acquisition du producteur de laine de roche His Yalitim, et l'ouverture d'une usine spécialisée dans la chimie de la construction, un axe prioritaire du groupe.
Edenred lâché
Le titre Edenred finit la journée en recul de 2,5% à 30,40 euros après avoir confirmé la révision à la baisse de sa prévision d'excédent brut d'exploitation (Ebitda) en 2025 à au moins 10%, en tenant compte d'un potentiel nouveau plafonnement à venir des commissions sur les titres-restaurant en Italie.
Worldline, des rumeurs de marchés démenties
Lundi, le titre de Worldline a bondi de plus de 14% après que l'agence de presse Reuters a affirmé que plusieurs fonds de capital-investissement, dont Bain Capital, évalueraient la situation du groupe français spécialiste des paiements électroniques, en vue d'une éventuelle offre.
Mardi, Worldline a rendu 10,49% à 6,79 euros, après que le fonds Bain Capital a démenti les rumeurs.
Veolia s'associe à un groupe saoudien
Veolia (+0,26% à 27,40 euros) va s'associer à une entreprise saoudienne de recyclage pour la gestion des déchets ménagers, industriels et dangereux en Arabie saoudite, a annoncé mardi le groupe français à l'occasion d'une visite d'Emmanuel Macron dans ce pays.
Forvia change de tête
L'équipementier automobile français a reculé de 4,84% à 7,55 euros après l'annonce du remplacement de Patrick Koller en tant que directeur général par Martin Fischer, jusqu'à récemment responsable chez l'équipementier allemand ZF.
(R.White--TAG)