Après un week-end estival, le pic de l'épisode de chaleur lundi
Après un week-end estival, avec des températures inédites pour un mois d'octobre, l'épisode de chaleur exceptionnel se poursuit avec un pic attendu lundi et d'autres possibles records, avant une accalmie mardi.
Dimanche, la plus haute température de France - 35,5 degrés - a été enregistrée dans le village médiéval de Cordes-sur-Ciel, dans le Tarn. Les services climatologiques de Météo-France devront confirmer dans la journée s'il s'agit du nouveau record national pour un mois d'octobre.
"Ce lundi on va atteindre le pic d'intensité, de nouveaux records risquent d'être battus. Ce sera la journée la plus chaude de la séquence. Mardi marquera la fin de cet épisode de chaleur exceptionnellement tardif, avant une remontée des températures dans les jours qui suivent", a dit à l'AFP Tristan Amm, prévisionniste de Météo-France.
Les maximales atteindront 32 à 34 degrés dans le centre et le sud-ouest du pays, localement 35 à 36 dans le Béarn.
Les prévisionnistes de Météo-France notent que le record de température à Toulouse dimanche, 33 degrés, dépasse de plus de deux degrés le précédent record (30,8) de la plus haute valeur recensée durant un mois d'octobre. A Aurillac, la progression est encore plus forte: 31,2 degrés, contre 26,6.
- Eleveurs inquiets -
Dans les Hautes-Pyrénées, où la barre des 30 degrés sera à nouveau dépassée lundi, le vice-président de la chambre d'agriculture Christian Fourcade espère un épisode de froid pour stopper la prolifération de la maladie hémorragique épizootique (MHE), qui touche des bovins des Pyrénées-Atlantiques et des Hautes-Pyrénées.
"Tant qu'on aura ces températures élevées, les moustiques ou moucherons qui inoculent la MHE se reproduisent, et la maladie va se développer. La MHE c'est la grippe aviaire du bovin", alerte-t-il.
Le point positif pour l'agriculture, ajoute-t-il, c'est que la chaleur réduit le taux d'humidité, à l'heure des récoltes de maïs et de soja, ce qui permet aux cultivateurs de faire des économies en frais de séchage.
"Pour nous, les personnes âgées, c’est dur. Je n'avais jamais vu ça. C'est inquiétant, en plus il ne pleut pas. Mais bon, on s'y fait. On peut pas accuser le gouvernement, pour une fois. Il fait mauvais, il fait mauvais", réagit Daniel, un retraité de 81 ans vivant à Castres.
"Ce genre d’épisode, c'est révélateur d'un climat qui se réchauffe, en tout cas dans la lignée du réchauffement climatique. De tels épisodes seront de plus en plus probables dans les années à venir, qu'ils soient tardifs en automne ou précoces au printemps", précise le prévisionniste de Météo-France.
D'après le météorologue, ce lundi 2 octobre pourrait devenir "la journée la plus chaude jamais enregistrée au cours d'un mois d'octobre à l'échelle nationale", place actuellement occupée par le 3 octobre 1985.
Mardi, une perturbation pourrait amener des précipitations dans le nord-est, et des nuages dans la plupart des autres régions, ce qui se traduirait par une baisse des maximales de 10 degrés, plus proches des températures de saison.
A partir de mercredi, un nouvel épisode de chaleur est attendu et "on pourrait aboutir à un week-end tout aussi impressionnant que celui qu'on vient de vivre", ajoute Tristan Amm.
Ces températures exceptionnelles interviennent dans le sillage d'un mois de septembre record, le plus chaud jamais enregistré, poursuivant une série de presque deux ans au-dessus des normales de saison.
(A.Lehmann--BBZ)