Amber Heard souffre de stress post-traumatique après les violences de Johnny Depp, selon une experte
L'actrice Amber Heard souffre de syndrome de stress post-traumatique résultant des "violences intimes" infligées par Johnny Depp, a affirmé mardi une experte en psychologie au procès pour diffamation intenté par l'acteur de "Pirates de Caraïbes" contre son ex-épouse.
Johnny Depp a fait preuve d'une "obsession de contrôle" et de "jalousie obsessionnelle" tout au long de leur relation "très volatile", a ajouté Dawn Hughes.
Psychologue clinicienne et médico-légale, elle était le premier témoin appelé par les avocats de l'actrice de 36 ans dans ce procès qui a débuté il y a trois semaines au tribunal de Fairfax, près de Washington.
Johnny Depp, 58 ans, affirme que son ex-femme a ruiné sa réputation et sa carrière après avoir écrit en 2018 un éditorial dans le Washington Post, dans lequel elle affirmait avoir été victime de violences conjugales en 2016, sans toutefois citer son ancien mari. Il réclame 50 millions de dollars de dommages-intérêts.
L'acteur, qui a témoigné pendant quatre jours, nie avoir jamais levé la main sur son ex-épouse, assurant que c'est elle qui était violente.
- Comportement violent -
Amber Heard a contre-attaqué et réclame 100 millions de dollars, affirmant avoir subi "des violences physiques et des agressions" depuis leur rencontre en 2009 et pendant leur mariage tumultueux qui n'a duré que deux ans, de 2015 à 2017. En 2016, elle avait poursuivi son mari en justice pour violences conjugales avant d'abandonner ces charges lors de la procédure de divorce.
La Dr. Hughes a expliqué aux jurés avoir fait un "diagnostic définitif" de stress post-traumatique après quatre tests avec Amber Heard démontrant, selon elle, "une violence de son partenaire dans cette relation".
Ses conclusions contredisent celles d'une autre experte en psychologie, Shannon Curry, qui avait affirmé la semaine dernière que l'actrice d'"Aquaman" souffrait de troubles de la personnalité et avait "grossièrement exagéré" les symptômes de PTSD dont elle disait souffrir.
Selon le Dr. Hughes, Amber Heard a évoqué des "comportements de violences physiques" et "des actes de violences sexuelles".
"Il l'a poussé, bousculé, giflé avec le dos et la paume de la main", a-t-elle raconté. "Il l'a étranglé, l'a repoussé contre une paroi, l'a poussé et elle est tombée. Il l'a frappé à coups de pied dans le dos".
Son témoignage doit se poursuivre mercredi et Amber Heard doit être appelée à la barre cette semaine.
Auparavant, ses avocats avaient demandé sans succès à la juge, Penney Azcarate, de rejeter la plainte de Johnny Depp qui n'avait selon eux pas apporté la preuve d'une diffamation.
- Manque à gagner -
"La cour devrait accepter cette requête en annulation à cause des preuves indiscutables que c'est lui, en réalité, qui a agressé Amber," a expliqué l'avocat de l'actrice, Ben Rottenborn.
Cette demande, habituelle dans le système juridique américain, est rarement accordée et la juge Azcarate a estimé qu'il existait assez d'éléments pour poursuivre le procès.
Spécialisé dans les opérations comptables et dernier témoin appelé par les avocats de Johnny Depp, Mike Spindler a estimé mardi matin que l'acteur avait subi un manque à gagner d'environ 40 millions de dollars à la suite de la publication de l'éditorial, notamment en étant écarté de la saga des "Pirates" en 2019 par les studios Disney.
Les cachets de la star avaient dépassé les 30 millions de dollars en 2017, avait estimé la veille son agent.
En avril 2018, le tabloïd britannique The Sun avait accusé Johnny Depp d'être "un mari violent". L'acteur avait poursuivi le journal et perdu à l'issue d'un procès qui avait exposé au grand jour ses abus de drogues et d'alcool.
(F.Schuster--BBZ)