Eruption du Volcan de Fuego au Guatemala, le principal aéroport fermé quelques heures
L'éruption du Volcan de Fuego, au Guatemala, qui a entraîné la fermeture pendant quelques heures dimanche du principal aéroport du pays, a montré des signes de fin imminente dans l'après-midi, a annoncé l'Institut national de volcanologie.
Le Fuego, haut de 3.763 mètres et situé à environ 35 kilomètres de la capitale Guatemala City, avait entamé une nouvelle phase éruptive samedi soir, accompagnée d'explosions, de coulées de lave et de projections de cendres.
"L'activité volcanique a diminué en intensité, ne produisant plus de nuées ardentes ni de fontaines de lave ou de colonnes éruptives chargées de cendres", a indiqué l'institut volcanologique.
"Ces changements suggèrent la fin de l'activité éruptive du Volcan de Fuego", a-t-il ajouté.
L'aéroport international La Aurora de la capitale guatémaltèque avait été fermé en milieu de matinée en raison de "la présence de cendres" près de la piste, avait indiqué la Direction générale de l'aéronautique civile dans un communiqué.
Il a repris ses activités trois heures plus tard, vers midi (18h00 GMT), a déclaré le directeur de l'aéronautique civile, Francis Argueta. "Nous avons décidé de reprendre les opérations car un vent du nord au sud" a dispersé les cendres, a déclaré M. Argueta dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.
La fermeture a entraîné le déroutement d'au moins deux vols qui devaient atterrir à La Aurora, l'un en provenance de Miami (Etats-Unis) et l'autre de Saint-Domingue, et a retardé le décollage d'autres avions, selon des sources aéronautiques.
Par ailleurs, une autoroute reliant le sud et le centre du pays qui avait été fermée dimanche en raison de l'éruption a été rouverte dimanche après-midi après que l'activité du volcan se soit calmée
Dans le village indigène d'Alotenango, situé à neuf kilomètres à l'est du Fuego, le volcan le plus actif d'Amérique centrale, les habitants ont assisté samedi soir à une soudaine éruption de lave qui a rougi le ciel. "Les gens sont habitués et voient ça comme si c'était normal", a déclaré à l'AFP Demetrio Pamal, agriculteur maya de 28 ans.
La protection civile n'a pas ordonné d'évacuations préventives mais reste attentive, a déclaré à l'AFP son porte-parole Rodolfo García.
Le 3 juin 2018, le Fuego avait provoqué une avalanche de matériaux enflammés qui avait balayé la ville de San Miguel Los Lotes et recouvert une partie d'une route, faisant 215 morts et un nombre similaire de disparus.
"Avec ce qui s'est passé en 2018, les autorités sont davantage en alerte et plus actives", a estimé José Sul, un autre habitant d'Alotenango.
Deux autres volcans sont également actifs au Guatemala: le Santiaguito (ouest) et le Pacaya, à 20 km au sud de la capitale.
(U.Gruber--BBZ)